Dans une affaire judiciaire aussi retentissante que sensible, le groupe Oma a préféré l’option financière à celle de la confrontation pénale. D’après les révélations du journal Libération, un chèque d’un milliard de francs CFA a été versé à l’administration des douanes, dans le cadre d’une transaction qui met un terme aux poursuites visant les principaux dirigeants de l’entreprise.
L’enquête, pilotée par le juge du premier cabinet financier, portait sur des accusations graves : fraude fiscale, exportation sans déclaration, et non-respect d’obligations contractuelles. Des faits suffisamment lourds pour entraîner de multiples convocations au parquet pour quatre responsables du groupe : Cooshna Sandeep, directeur général de Oma Logistics Sénégal, Émilie Suzanne Nabou Dépina, directrice générale de Oma Sénégal, Joseph Barthélémy Diouf, directeur général de la société ETLS et Mouhamadou Moctar Faye, conseiller juridique et fiscal.
Face à la complexité du dossier qui impliquait également des intérêts étrangers via un contrat avec Mc Dermott Marine Construction Ltd, société au centre du contentieux les mis en cause avaient sollicité les services du prestigieux cabinet international Baker McKenzie pour leur défense.
Mais à mesure que l’affaire s’enlisait, l’option d’une transaction douanière est apparue comme la seule issue viable pour éviter l’incarcération. La proposition de paiement a été acceptée par la Douane, et le juge a constaté l’extinction de l’action publique. En d’autres termes, le dossier est désormais classé.
Les dirigeants, jusque-là sous la menace d’un emprisonnement, ont ainsi retrouvé la liberté ce mardi, mettant un terme à plusieurs semaines d’incertitude et de tensions judiciaires.