Le gouvernement sénégalais va mettre en place un nouveau cadre juridique dans le domaine du partenariat public-privé, en vue de favoriser les investissements verts, a annoncé le secrétaire général du ministère de l’Economie, de la Coopération et du Plan, Aliou Ndiaye.
« Dans ce nouveau cadre, dit-il, nous disposons d’outils assez innovants tels que le programme de préparation de projets qui va aider à préparer des projets verts sur lesquels le secteur privé national pourra investir ».
Il présidait, jeudi, un atelier co-organisé par La Banque agricole (LBA) et l’Institut mondial pour la croissance verte (GGGI). Une rencontre de deux jours axée sur les « opportunités d’investissements verts et la mobilisation de financement climat au Sénégal ».
Selon lui, le gouvernement « encourage les pays africains à entreprendre des réformes favorables aux entreprises afin d’attirer les investissements du secteur privé dans l’économie verte ».
’’La résilience de notre pays face aux impacts climatiques est devenue une priorité du gouvernement. A cet égard, l’engagement du secteur privé pour des investissements verts dans une économie verte est plus que nécessaire’’, a-t-il ajouté.
L’enjeu, c’est selon lui de « saisir des niches d’opportunités offertes par le business du climat », estimant qu’il est « important que les investisseurs s’approprient les opportunités dans l’économie verte ».
Celle-ci constitue une niche d’opportunités réelles pour le secteur privé et un réseau de croissance durable et de créations d’emplois, a-t-il souligné.
Il signale que « beaucoup de partenaires sont en train de mobiliser d’importants investissements verts et de mettre en place un mécanisme de financements innovants et responsables ».
Aliou Ndiaye a rappelé que La Banque agricole « a fait obtenir une accréditation au Fonds vert climat (FVC), qui lui ouvre beaucoup d’opportunités ».
« Nous encourageons cette dynamique parce que nos pays ont besoin d’une finance responsable », a poursuivi M. Ndiaye, invitant à travailler sur la préparation de projets verts pour disposer d’un portefeuille « attractif » et « bancable ».
Face aux effets du changement climatique, le gouvernement doit mener des politiques d’atténuation et d’adaptation pour construire des économies plus résilientes et capables de résister aux chocs exogènes, a-t-il préconisé.
« Au-delà du Sénégal, notre continent offre un grand marché de l’économie verte, surtout dans un contexte de mise en œuvre de la Zone de libre échange continentale africaine(ZLECAF) », a-t-il souligné.
Il pense que « les pays africains doivent coordonner leurs actions et s’aligner pour défendre les priorités du continent en mettant en exergue les aspirations de l’Afrique à un développement endogène par le biais d’une économie verte intégrant une transition énergétique juste ».