La liberté de la presse connaît un recul alarmant à l’échelle mondiale en 2024, selon le classement annuel de Reporters sans frontières (RSF).
Dans son rapport publié cette semaine, l’organisation Reporters sans frontières tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme. En effet, la liberté de la presse recule de manière généralisée dans le monde, affectant les conditions de travail des journalistes ainsi que l’accès du public à une information fiable et indépendante.
Le classement mondial 2024, qui évalue 180 pays, révèle que la moitié d’entre eux se trouvent désormais dans une situation jugée « difficile », voire « très grave ». Ce seuil critique – inédit selon RSF – illustre la détérioration continue de l’environnement médiatique à l’échelle internationale.
Trois principaux types d’entraves sont identifiés : sécuritaires, avec une intensification des violences et menaces à l’encontre des journalistes, notamment en zones de conflit ou sous régimes autoritaires, politiques, dans un contexte de montée des régimes populistes ou dictatoriaux restreignant la liberté d’expression et économiques, avec une précarisation accrue des médias et une dépendance croissante à des financements opaques ou orientés.
La situation est d’autant plus préoccupante que certains pays traditionnellement bien classés commencent à montrer des signes de fragilité. À l’inverse, les améliorations restent rares et souvent fragiles.
RSF appelle la communauté internationale à prendre des mesures concrètes et urgentes pour défendre la liberté de la presse, socle de toute démocratie.