Un nouveau naufrage a eu lieu au large de la Libye le 5 août. Près de 400 migrants ont pu être sauvés mais le nombre de morts reste incertain. Au moins une centaine peut-être 200, outre les 25 corps repêchés, selon diverses ONG. Par ailleurs d’autres embarcations ont été secourues jeudi 6 août dont une avec 381 migrants à bord. Près de 98 000 migrants ont été secourus large de la Libye, depuis le début de l’année.
Une nouvelle vie en France, au Royaume-Uni en Suède ou en Norvège
Les structures d’accueil ne sont pas toutes sous haute surveillance de la police. Ceux qui s’en échappent se dirigent d’abord vers le nord de l’Italie. Puis, ils tentent de rejoindre des pays de l’Europe du Nord, par différents moyens. En témoigne l’exemple de Vintimille et surtout celui de Calais. On relève, par ailleurs, de plus en plus de tentatives de passage en Allemagne, via l’Autriche. Il y a quelques jours, la police allemande a découvert et identifié 147 migrants a bord d’un train Eurocity qui provenait d’Italie. ll faut reconnaître que, jusqu’à présent, les autorités italiennes ont un peu, voire beaucoup fermé les yeux, pour laisser partir ceux qui souhaitent entamer une nouvelle vie, principalement au Royaume-Uni en Suède ou en Norvège.
Un cimetière international des migrants
Des mesures particulières ont été prises pour chaque dépouille récupérée. En principe tous les corps sont soumis à un examen médico-légal. Ils doivent être photographiés, numérotés et leur ADN doit être prélevé, ce qui peut aider à identifier ceux dont on n’a retrouvé aucune pièce d’identité et qui représentent la majorité des cas. Dans le sud de l’Italie, certains maires font tout pour offrir une sépulture digne aux migrants dont la dépouille n’est pas ou ne peut être réclamée par leur famille. Mais en raison du manque de place, c’est de plus en difficile d’où l’importance d’un projet comme celui du leader du Mouvement pour les droits civils, Franco Corbelli. Il veut créer un cimetière international des migrants en Calabre, près du lac de Tarsia et de l’ex-camp d’internement de Ferramonti, pour cultiver le nécessaire sens de la mémoire collective.
RFI