L’affaire de l’ex consul du Sénégal à Marseille s’est conclue d’une manière dramatique emportant le titulaire et le département en charge de la gestion de la diaspora sénégalaise.Et c’est la deuxiéme fois que le Président de la République supprime le Ministère des Sénégalais de l’Extérieur c’est à dire en moins de 4 ans de régne. Et le moins qu’on puisse dire est que la politique du chef de l’Etat dans ce secteur est pleine de confusion et d’hésitations. Et il me semble qu’au delà.le Président de la République est confronté à une lutte fraticide entre les membres de la diaspora du parti au pouvoir et les diplomates chargés de l’éxécution de la politique étrangère de notre pays. C’est probablement ce qui explique le mutisme du promoteur de la “Diaspora quinziéme région”. Et pendant ce temps nos compatriotes souffrent et se font tuer dans les pays de résidence accompagnée de la négation de leurs droits.
Les diplomates sénégalais qui émargent au Ministère des Affaires Etrangères constituent un clan et un clan bien férmé. Ils bénéficient de plusieurs privilèges et sont jaloux de leurs prérogatives. Ils n’ont jamais accépté l’intrusion de personnes extérieures à leur cercle. Ils parlent et communiquent rarement se cachant dérrière le sacrot saint Raison d’Etat.Ils s’en accoment trés bien et pourtant le monde a bien changé mais surtout que la matière de leur métier est moins diplomatique et est de plus en plus liée à la gestion des différentes communautés de leur pays d’origine résidentes à l’éxtérieur. Et face à cette réalité nos hauts fonctionnaires des affaires étrangères manquent de compétences et d’outils our se confronter à la gestion des immigrés. C’est normal dans leur cursus de formation de leur école de sortie manque cette nouvelle matière,et à l’ENAM ils sont gavés de droit international et de négociations de traités et d’accords internationaux. Il est temps que l’on introduise à l’ENAM la discipline de la gestion des immigrés non seulement du point de vue juridique mais aussi social et économique.Les élèves sortants de l’ENAM ne devraient pas seulement limiter leur stage pratique au sein des ambassades et consulats mais aussi envoyés auprés
des associations et dahiras des sénégalais de l’extèrieur. La force de notre pays ne se limite plus aux accords conclus avec nos pays amis mais dans sa capacité à promouvoir et à faire valoir cette ressource que représente la diaspora sénégalaise. Je n’ai pas besoin d’illustrer ce point de vue et pourtant nos dirigeants politiques et diplomatiques oublient cet élément capital pour un sénégal émergent.
Le malheur de la diaspora avec l’arrivée de Macky Sall se trouve dans son engagement à vouloir promouvoir les membres émigrés de son parti et rencontrant l’opposition et la bataille sournoise de la famille des diplomates.
Dans l’esprit chosir des émigrés pour gérer des émigrés n’est pas une mauvaise chose mais comme le disait Djibo Ka , notre président ne maitrise pas bien la haute adminsitration et encore moins la politique extérieure de notre pays.
A propos des chancelleries sénégalaises à l’étranger il a dépassé son Maitre qui affirmait pouvoir nommer son chauffeur comme ambassadeur. Macky Sall “apérise” les consulats sénégalais et à l’heure actuelle les postes de consul, de vice consul et de chef de bureau économique dans les pays à forte émigration sénégalaise sont aux mains de l’APR.Une sacrée performance.
Malheuresement ces émigrés “diplomates” malgré leur résidence à l’extérieur dispose peu de qualification et naturellement inaptes et inadaptés à la fonction. On aurait l’impression que la diaspora sénégalaise ne dispose pas de cadres et pourtant les meilleurs experts sénégalais sont à l’étranger.
Est-il normal d’occuper de hautes fonctions consulaires avec comme seul argument la carte de membre du parti au pouvoir ? Faut-il interroger les spécialistes de l’accés aux hautes fonctions de l’administration pour savoir pourquoi notre arsenal juridique ne limite pas et ne réglemente les prérogatives du chef de l’Etat en matières de nomination aux postes diplomatiques et consulaires.
Nous attendons la réponse et je vous propose dans un prochain numéro quelles sont les taches qui attendent notre pays et que nos consulats ne prennent pas en charge et celà est drmatique.
Baye Diouf, Milan ( Italie)