Aux Nations Unies, devant des représentants de 83 pays du monde, le ministre de la Justice a magnifié l’exemplarité du Sénégal dans le respect des droits de l’homme. Me Sidiki Kaba, à l’invitation de l’Onu, prend part à un débat de haut niveau sur la thématique à New-York.
Invité aux Nations Unies à un débat de haut niveau sur la thématique des droits de l’homme, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux a magnifié l’exemplarité du Sénégal dans ce domaine. Me Sidiki Kaba a rappelé « l’attachement du président de la République, Macky Sall, aux principes et valeurs de la Charte des Nations Unies à travers la trilogie Paix, Sécurité, Droits de l’homme et Développement ». C’est pourquoi, fait-il remarquer, notre pays a quasiment signé, ratifié et mis en œuvre, au plan national, tous les instruments internationaux adoptés au sein des Nations Unies pour la promotion et la protection des Droits de l’homme.
S’exprimant devant des représentants de 83 pays, Me Sidiki Kaba est intervenu sur la thématique, «Onu70 : les droits de l’homme au centre des préoccupations mondiales». Il a tenu en haleine l’assistance après les discours délivrés par le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, et la reine de la Belgique en charge de promouvoir les Objectifs du développement durable (Odd).
L’intervention du ministre a reçu une acclamation nourrie de l’assistance, surtout de la part des représentants et invités venus de l’Afrique. Me Sidiki Kaba a rappelé que l’histoire retiendra surtout que le Sénégal fut le premier pays à ratifier en 1999 le Statut de Rome de la Cour pénale internationale créée en 1998.
Le procès historique de Habré
Il a, en outre, expliqué le rôle majeur que le Sénégal a joué en donnant son accord en 2012 « à la proposition de l’Union africaine de juger, au nom de l’Afrique, l’ancien président tchadien Hissène Habré à Dakar». Pour le Garde des Sceaux, ce procès historique en terre africaine a permis de rendre justice à des milliers de victimes de toutes sortes d’atrocités et de donner l’espoir à toutes les victimes du monde que le temps de la justice, parfois long, arrivera toujours». Selon lui, ce procès reste la victoire du courage, de l’abnégation et de la patience des victimes, de leurs ayants droit et de la société civile tchadienne et internationale. C’est aussi, a-t-il ajouté, la preuve que l’Afrique a la ferme volonté d’en finir avec l’impunité et que les Africains ne sont pas contre la justice pénale internationale.
En sa qualité de président en exercice de l’Assemblée des Etats Parties au Statut de Rome de la Cpi, il a déclaré avoir toujours fondé son action sur des piliers fondamentaux pour tenter d’atteindre les objectifs d’une justice pénale internationale impartiale et équitable : le raffermissement des relations entre la Cpi et tous les Etats, notamment ceux d’Afrique, afin de dissiper par un dialogue constructif et assidu la perception négative répandue d’une justice internationale sélective et discriminatoire qui ne viserait que les Africains, le renforcement de la coopération entre les Etats et la cour car cette dernière ne dispose ni d’armée ni de police pour poursuivre ou exécuter ses décisions.
Après avoir appelé à «travailler à l’universalité du Statut de Rome, pour mettre fin à l’impunité universelle de crimes commis par tous les ressortissants de tous les pays du monde et qui froissent la conscience universelle», Me Sidiki Kaba a soutenu que « la promotion, la protection et la défense des droits de l’homme individuels et collectifs doivent, plus que jamais, demeurer le premier des enjeux de la politique internationale ». Le garde des Sceaux a été choisi pour poser une question au candidat ou à la candidate qui succédera à Ban Ki-Moon au poste de secrétaire général des Nations Unies.
Ndiol Maka SECK (Info Soro Diop)