Selon la victime, dont le titre de transport n’était pas valable, un des huit agents lui a ordonné d’enlever sa veste… et son pantalon.
C’est avec une mine encore déconfite que l’on retrouve Souleymane, 43 ans, un usager de la Stib qui dit avoir été victime d’insultes et d’agression de la part de contrôleurs de la Stib ce jeudi matin.
« J’ai eu fini mon travail vers 11h et j’ai pris le métro un quart d’heure plus tard depuis la gare du Midi pour descendre à la station Louise, explique Souleymane. Une fois arrivé au portique, je me suis fait contrôler par huit agents de la Stib. C’était un contrôle banal, sans présence de policiers. Ils ont alors demandé à voir mon titre de transport, mais il n’était plus valable, et je leur ai alors donné mon identité. »
C’est à ce moment-là que la situation a, selon Souleymane, dégénéré. « Je me suis toujours montré courtois et coopératif. Comme j’étais en tort, j’ai accepté de me faire verbaliser mais tout ce que je voulais, c’était de continuer ma route car j’avais un rendez-vous à midi. »
Mais la situation ne s’est pas passée comme il le voulait, et au lieu de recevoir son amende et de repartir, un des agents a commencé à le fouiller. « Il m’a ordonné d’enlever ma veste ainsi que mon pull, ce que j’ai fait. Mais ensuite il a insisté pour que j’enlève mon pantalon, et ce en public ! Il ne me faisait pas confiance et j’ignore la raison pour laquelle il m’a traité de la sorte », poursuit-il.
Toujours selon Souleymane, l’agent s’est montré menaçant et a commencé à l’insulter de tous les noms, avant de le tirer par le col de sa veste en le traînant sur 2 mètres. « C’est à ce moment-là que l’écran de mon GSM s’est brisé en heurtant un des portiques. Un des agents a été jusqu’à me dire qu’il ferait en sorte ‘que je paie une amende toute ma vie’ . Mais de quel droit peut-il dire ça ? C’est de l’abus de pouvoir ! Évidemment que je vais m’acquitter de l’amende de 107 € car j’étais en tort, mais j’estime avoir été victime d’un comportement abusif« , s’insurge Souleymane.
Il s’est ensuite rendu au commissariat de Schaerbeek pour porter plainte, mais l’employée a refusé d’entendre quoi que ce soit sous prétexte que Souleymane était initialement en tort. « Certes je n’avais pas mon titre de transport mais il est scandaleux que je ne puisse tout de même pas porter plainte pour dénoncer le comportement abusif des contrôleurs de la Stib ! »
Cindy Arents, porte-parole de la Stib : « L’homme n’était pas coopératif”
“Selon le rapport, l’homme en question n’était pas coopératif et il a commencé à se débattre au moment de l’interpellation. Il s’avère qu’il était en infraction puisqu’il n’avait pas son titre de transport en règle et nos contrôleurs ont le droit de le maintenir en place afin de rédiger le procès-verbal. Ce genre de situation survient régulièrement.”
- F.