Cheikh Sidiya DIOP : « Le prestige diplomatique du Sénégal avili « 

Le Sénégal regorge de grands diplomates de la dimension des Talleyrand, Kissinger et Bismarck. Je peux notamment citer Maitre Doudou Thiam, Amadou Karim Gaye, Medoune Fall, Ibra Deguene Ka, Pape Louis Fall, Falilou Kane et Seydou Nourou Ba. Une autre génération conservera sans faute le lustre, celle du Professeur Ibrahima FALL, Seydina Oumar SY, Mame Balla Sy, Doudou Salla Diop, Paul Badji et Amadou Diop.

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Pour ne citer que ses hommes expérimentés, compétents, rigoureux et rompus aux arcanes des relations internationales qui ont su conduire avec une rare élégance notre diplomatie. Notre pays menait une politique étrangère cohérente et brillante, ce qui en faisait le chouchou apprécié de la communauté internationale. Toutes nos représentations diplomatiques et consulaires étaient dirigées par des diplomates de carrière et opérationnels qui brillaient par leur esprit, leur efficacité et leur dynamisme.

 

Il est inutile de perdre du temps sur notre recul d’influence et sur l’extinction de notre action diplomatie qui est avolo ou plutôt le prestige diplomatique du Sénégal avili devrais-je dire par cette prolifération intempestive des bourdes, boutades et bourderies à ne plus en finir. Et force est de constater, qu’en tout honnête et objectivité, notre Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, Monsieur Mankeur Ndiaye a le profil de Chef de la diplomatie sénégalaise. En bon diplomate de carrière, conseiller en affaires étrangères de classes exceptionnelles, il est animé d’une volonté salutaire de redorer le Sénégal de son blason. Hélas, il n’a pas les moyens de sa politique. A chaque impaire diplomatique, il a été réactif en appliquant la règle la plus élémentaire : manifester ses regrets, rappeler le mis en cause,  prendre toutes les mesures idoines et conservatoires mais aussi diligenter une enquête interne. Pour vous dire que le mal ne se situe pas à son niveau mais à un niveau élevé. Autrement dit, le seul hic  de la diplomatie sénégalaise et même du Sénégal, se trouve incarné par le Président Macky Sall en personne. Médiocre sur tous les plans, il ne cesse d’entretenir sa clientèle politique en clochardisant notre diplomatie par des représentations inutiles et sous la conduite de voyelles et de voyous, fichés par tous les fichiers préventifs occidentaux, communautaires et internationaux. Des spécimens sans cursus ne maîtrisant aucun dossier, n’ayant aucune connaissance du droit international et casés par leur simple proximité du régime ou par leurs liens de parenté avec les gouvernants.

 

Une fois de plus, la diplomatie est un secteur sérieux et son seul perturbateur est le Président Macky Sall. C’est lui qui ne cesse de nommer tous ses pelés tondus à des postes stratégiques sans la consultation ou la proposition du Ministre des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur. Ces gens spéciaux ne respectent même pas leur ministre tutelle qu’ils attaquent ouvertement. Le Président ne connait ni ses gens, ni leur origine, ni leur passé  et les propulse sans enquêtes de moralité. Comme tous mes compatriotes, je m’interroge sur d’où viennent ces cas spéciaux qui n’ont ni la tenue, ni la retenue et n’ont aucune classe en se comportant ainsi en privée comme en public. Pour la plus part des polyconsommateurs abonnés chroniquement à l’ivresse cannabique et alcoolique.

 

vides d’esprit, ils ne savent point faire le distinguo entre la politique étrangère et la diplomatie. Par définition la politique étrangère correspond aux choix stratégiques des hautes autorités d’un l’État et relève du domaine ultra réservé du chef de l’Etat. Et, la diplomatie n’est autre que sa méthode d’exécution par les cadres du ministère des affaires étrangères couramment appelés diplomates. D’ores et déjà, il est importante de distinguer la diplomatie à la politique étrangère, même si elles sont étroitement liées, complémentaires et indispensables. De facto, c’est le choix des hommes qui cafouille tout simplement parcequ’aucune mesure sérieuse n’a été prise avant de nommer ces consuls généraux et représentants résidents. Par mesure d’indulgence, l’Etat ne devait pas négliger certaines formalités d’usage telles que la vérification de la moralité et de l’intégrité des individus, de leurs casiers judiciaires, de l’authenticité de leurs titres, diplômes, attestations et documents administratifs. Il faut entreprendre un contrôle à la base auprès de leurs anciens employeurs s’ils en ont bien sur déjà eu pour voir s’ils sont d’une bonne vertu. Malheureusement les recrutements dans la diplomatie  et même dans le cabinet du Président Macky Sall et les nominations de son régime, dérogent à cette règle et comportent autant des vices et d’incongruités. Or, la diplomatie qui est un secteur hyper sensible et ultra stratégique, devait échapper à ce laxisme. D’ailleurs le Président Macky Sall a un intérêt très urgent et pour mout raisons à se rectifier sur la validité de ces promotions fantasmagoriques conclues sur la base de déclarations inexactes, mensongères et frauduleuses.

 

C’est le mythe du sénégalais qui est dévalorisé face à la multitude d’infractions volumineuses à ne plus en finir telles que: la dévalorisation-floraison du prestigieux passeport diplomatique, la nomination de subalternes, d’alcooliques et de drogués à des postes stratégiques,  le trafic illicite d’alcool et de stupéfiants de diplomates au sein de nos intuitions diplomatiques, le non-respect du code de la route par nos pseudo-diplomates, la transformation de nos consulats en sexe shops et en organe illégal de jeu. Et, il urge d’obtempérer face aux exigences de la politique moderne et géostratégique en opérant à un réexamen total de notre diplomatie. Celle-ci doit cesser d’être menée par une poignée de brigands multirécidivistes ignorant totalement les abscisses et ordonnées des relations internationales. Raison pour laquelle, le Sénégal devrait recadrer sa carte diplomatique en mettant l’accent sur une diplomatie agissante, économiquement efficace et de développement conformément à la globalisation.

 

En somme, notre politique étrangère sous la conduite du Ministre Mankeur Ndiaye, est bonne, me rappelant ce que Talleyrand disait en parlant d’un Ministre des Affaires Etrangères : « Il faut qu’il soit doué d’une sorte d’instinct qui, l’avertissant promptement, l’empêche avant toute discussion de jamais se compromettre. Il faut  qu’il ait la faculté d’être habile jusque dans le choix de ses distractions. Il faut que sa conversation soit simple, variée, inattendue, toujours naturelle et parfois naïve, en un mot, il ne doit pas cesser un moment dans les vingt-quatre heures d’être ministre des Affaires étrangères ». Ipso facto, le Président Macky Sall constitue l’unique handicap du rayonnement diplomatique et géostratégique du Sénégal. Non seulement il parraine ce népotisme diplomatique mais aussi détruit notre politique étrangère. Une fois de plus, c’est notre devoir impératif de réinstaurer de gré ou de force le label Sénégal dans le concert des nations. Aucune sénégalaise, aucun sénégalais ne devrait ternir l’image du pays qui ne cesse de se dégrader depuis l’accession accidentelle du Président Macky Sall au pouvoir. Inspirons nous des maximes de Talleyrand qui disait de la diplomatie «  une salle d’armes où l’on se blesse en jouant. Tous les mots sont des épées. Il faut savoir toucher juste, manœuvrer les armes avec prudence, finesse et délicatesse » et mieux Von Bismarck articulait que «  soyez polis. Ecrivez diplomatiquement. Même une déclaration de guerre doit observer les règles de la politesse ».

In fine, je recommanderais aux uns et aux autres de prendre distance de l’alcool et des stupéfiants nuisibles au corps humain. Au cas auquel, ils ne peuvent renoncer de fumer et de boire avec modération et discipline pour éviter de tympaniser la tranquillité des paisibles citoyens. L’ivresse alcoolique et cannabique est un délit.

Par Cheikh Sidiya DIOP