L’élection des membres du Haut conseil des collectivités territoriales est le prochain évènement politique du pays.
Prévue le 4 septembre, elle va coûter au contribuable sénégalais, sans vraiment lui rapporter. On parle d’un Sénat qui ne dit pas son nom. Mais voilà, le Président Sall, confronté à la realpolik après avoir versé dans l’idéalisme, tient à recaser et élargir sa clientèle politique. Cependant, le scrutin en vue divisera davantage sa formation politique, que même son ancien porte-parole, Abou Abel Thiam, ne considère pas comme tel. Ce qui est certain c’est que son Alliance pour la République est une armée mexicaine. Elle le sera encore plus au soir du 4 septembre. Car, chacun de ses responsables ne pense qu’à lui-même. Le parti avant la patrie. Alors, l’intérêt personnel avant celui du parti présidentiel. C’est ainsi qu’on y agit et le chef ne tient pas de main ferme les brides de son cheval. Au nord c’est Harouna Dia contre le griot Farba Ngom, devenu député-maire. A Kaolack on glisse des peaux de banane à la ministre et mairesse Marima Sarr, qui fait huer le ministre de la Jeunesse.
A Dakar les « aperistes » ne s’entendent toujours pas sur un leader. Il en est ainsi partout. En conséquence des listes parallèles seront constituées, comme durant les dernières élections locales. Ce qui ne fera que fragiliser le parti présidentiel, qui devra également faire avec ses très intéressés alliés. Chacun cherchera à tirer la couverture à son profit.
En somme, il y aura vraiment à nouveau du pain pas si tendre sur la planche du Président Sall. Heureusement pour lui que la diaspora ne soit pas encore concernée. La malheureuse devra patienter jusqu’aux prochaines législatives, pour exister politiquement.
Alioune Badara DIALLO