Ouf, le référendum du 20 mars est bien derrière nous ! Qu’il avait nourri des craintes, charrié des passions, fait dilapider des fonds et même amener, des leaders du camp présidentiel à s’triper. C’est pourquoi, après, également, de coups de feu, il avait soulevé toutes les craintes. A présent la période post-référendum en soulève d’autres.
D’abord auprès du Président Macky, pour lequel cette consultation était un test grandeur nature pour ses perspectives politiques. Car, maintenant, il sait que l’écrasante majorité des Sénégalais est peu soucieuse de ce qui lui semble essentiel : Moins de 39% de l’électorat ont voté. Qu’adviendrait-il s’ils s’étaient rendus dans les urnes ? Le président Macky s’est très certainement posé cette sérieuse question. Car des réponses qu’il lui donnera, dépendra son projet de savourer un deuxième mandat en 2019. Certainement que de retour du repos qu’il s’est permis au Maroc, l’homme fort du régime ne manquera pas de lifter le Gouvernement de son ami Dionne.
Le taux d’abstention, qui est la grande question politique de l’heure, interpelle également l’opposition ; surtout que le Non, qu’elle voulait voir triompher, n’a pu que râler et chercher à ruer dans les brancards. Après la douche froide, les « Nonistes » en sont même venus à « rejeter » les résultats du référendum. Décidément ! A quoi bon s’acharner sur les traces du serpent, qui s’est éclipsé ? Une réaction qui risque, encore, de faire perdre du temps aux opposants de Macky. Or que le chrono est à nouveau enclenché, en direction des élections législatives de 2017. C’est pourquoi la diaspora doit commencer à penser, dès à présent, à ceux qui auront à la représenter dans la prochaine législature. C’est ce qui doit être sa préoccupation politique de l’heure.
Alioune Badara DIALLO