Depuis l’année 2009, je m’efforce à attirer l’attention des gouvernants du Sénégal de la nécessite de prendre en considération l’apport considérable de notre diaspora dans l’économie sénégalaise. Je ne lasserai jamais pour mener à bien ce combat. Surtout au volet social, la diaspora joue un rôle non négligeable dans la stabilité de notre nation. Conscient de cela, j’avais suggéré aux gouvernements d’alors de créer un Fonds spécial pour les émigrés pour mieux canaliser et tirer profit des envois d’argent venant de la diaspora. J’avais proposé d’appeler ces fonds: Fonds Monétaire des Emigres (F.M.E) pour singer le monstrueux F.M.I
Les moyens de communication dont je disposais étaient les blogs, une émission radiophonique via la radio de l’Association des Sénégalais d’Amérique (à l’époque animé par Maléye). Un conseiller de Wade, un certain Gueye (Washington) avait approuvé l’idée. Une cousine, qui était venue me rendre visite à New Jersey et qui logeait chez la petite sœur de Lamine Faye (Lissa) à Fort Lee, toujours à New Jersey, m’a mis en rapport avec Lissa pour qu’elle me présentât au Président Wade qui était en visite à New York. La rencontre n’a pas eu lieu (c’était de mon gré). Par ailleurs, un cousin, qui vit en France, proche du milieu Wadiste et à qui j’avais parlé de ce projet monétaire me demandait l’autorisation de faire suivre mon e-mail, avec fichiers y attachés, à une certaine Aicha (autre petite fille de Wade) qui travaille à l’Ambassade ou au Consulat du Sénégal en France. J’avais donné mon accord. Par la suite mon cousin m’appella au téléphone pour me dire qu’il en a parlé aussi à un certain Sall un Wadiste (décédé aujourd’hui)qui était fréquent chez les émigrés de France. Bref, pour un ultime effort j’avais écrit une lettre ouverte aux députés du Sénégal de l’époque espérant enfin trouver la bonne oreille.
Après tant d’effort que j’ai consentis, ils (ILS… comprendra qui voudra) ont accouché un monstre pire que le F.M.I, le Fonds d’Appui à l’Investissement des Sénégalais de l’Extérieur, F.A.I.S.E. C’est quelque chose fomentée dans la précipitation pour entretenir une clientèle politique vivant à l’étranger. C’est une aberration que je dénonce, et j’encourage le président Macky Sall d’y mettre un terme et de rectifier le tir. Depuis sa création, le FAISE a fait ce qu’on appelle une externalisation de nos ressources, outsourcing en anglais. En tout cas une externalisation positive, ce qui vaut dire en terme économique qu’un agent économique (ici l’Etat) produit des bénéfices (au profit des émigrés) sans en profiter directement. Il y a quelques années ( des mandats de Clinton) si ma mémoire ne me trompe, beaucoup de fabricants et industriels américains avaient sorti leur usine du pays et la main-d’œuvre avec. Un scandale, que les américains ont appelé outsourcing, et qui avait favorisé la hausse du taux de chômage. Au Sénégal, on peut avoir l’effet contraire du phénomène américain, c’est à dire en baissant le taux de chômage en finançant les chômeurs restés sur place, en créant une structure, autre que ce machin FAISE. Nos jeunes fuient le Sénégal à cause du chômage alors pourquoi courir derrière eux avec des financement? Le rapport entre le PIB dépenses et le PIB revenues et le chômage est un indicateur économique très important, donc à prendre très au sérieux. D’où vient cet argent (des centaines de millions) qu’on finance les émigrés ? En tout cas c’est une dépense publique. Cela vaut dire que le Sénégal est entrain d’augmenter son PIB dépenses au profit des PIB revenues des pays étrangers où vivent nos émigrés. Car c’est des devises qui sortent pour financer des sénégalais qui se débrouillent à l’étranger. A mon avis on encourage l’émigration au lieu de la freiner. Ce financement devrait être le rôle des banques de la place, d’où la nécessité de créer une banque qui est propre aux besoins des émigrés. Les émigrés en général sont familiers avec le portfolio bancaire. On doit financer ceux qui sont restés sur place et je suggère au Président de la République d’exhumer la D.I.R.E, pour ceux qui ne savent pas, c’est la Direction à l’Insertion et à la Réinsertion pour l’Emploi. Un outil de lutte contre le chômage crée alors par le Président Abdou DIOUF. Il suffit de corriger ses erreurs et de l’améliorer pour être conforme avec la situation actuelle. Il suffit de mettre en avant la diaspora et définir les priorités pour mieux confirmer sa participation au développement et peut être lui donner un rôle dans le PSE.
Nota bene: Tous les détails de mes propositions sont consignés dans mon livre intitulé « Emigrés, leviers dormants du Développement » en vente à la librairie DIDACTIKA, rue Leo Frobenius immeuble Seydi Djamil, Dakar
Daha Ngaido