Lors de l’examen du projet de loi sur la Convention entre le Sénégal et le Maroc relative à l’assistance aux détenus et au transfèrement des condamnés, le député Barane Fofana, représentant de la diaspora au sein du groupe Takku Wallu, a dénoncé une injustice alarmante. Selon lui, de nombreux Sénégalais vivant à l’étranger sont condamnés pour viol sur la base d’accusations infondées.
« La majorité des Sénégalais emprisonnés dans la diaspora le sont pour des affaires de viol, mais ces condamnations reposent souvent sur des accusations fallacieuses », a-t-il déclaré, dénonçant une réalité préoccupante.
Fofana explique que cette situation contribue au faible nombre de détenus acceptant un transfèrement vers le Sénégal pour y purger leur peine. « Lorsqu’un Sénégalais part à l’étranger pour travailler, il est extrêmement difficile pour lui et sa famille d’accepter une condamnation pour viol », a-t-il souligné. La peur de la stigmatisation et de la honte pousse nombre d’entre eux à préférer rester incarcérés loin de leur pays plutôt que de rentrer avec une réputation entachée.
Le député a également critiqué l’absence d’accompagnement juridique des ressortissants sénégalais à l’étranger. « Ces Sénégalais n’ont souvent pas accès à un avocat pour assurer leur défense dans leur pays d’accueil », a-t-il regretté, déplorant le manque de soutien de l’État sénégalais.
Face à cette situation, Barane Fofana appelle à une réforme urgente pour garantir une assistance juridique efficace aux Sénégalais confrontés à des difficultés judiciaires à l’étranger.