Entretien avec un digne fils de Thiès : Mamadou GNINGUE, Directeur Général du groupe ITECOM et président de l’Alliance pour un Sénégal Prospère (ASP) impulse une nouvelle vision économique et politique

Face à une ville de Thiès de plus en plus laissée elle-même malgré plusieurs années d’engagement des populations,  un digne  fils a décidé d’apporter ses moyens, ses compétences et son expérience pour répondre aux véritables aspirations des populations. Mamadou GNINGUE puisque c’est de lui qu’il s’agit, Directeur Général du groupe ITECOM et  président de l’Alliance pour un Sénégal Prospère (ASP), s’est engagé avec une nouvelle vision, économique et politique, en faveur des Thiéssois et des militants de son mouvement, établis partout au Sénégal et dans la diaspora. A en croire M.GNINGUE, il n’est plus question de laisser les destinées de Thiès et du Sénégal aux seuls politiciens. C’est pourquoi, avec le soutien de milliers de militants de l’ASP, il s’investira lors des prochaines joutes électorales, de 2017 et de 2019, tout poursuivant le soutien aux activités économiques des jeunes et des femmes. Un défi capital qu’il relève jusque-là à merveille. (Entretien)

Présentation

Merci de m’avoir donné l’opportunité de parler avec mes amis et militants ; et frères de la diaspora.  Je remercie votre groupe de presse Wabitimrew.net venu s’enquérir de ma situation au Sénégal. Je suis Mamadou Ngningue, Directeur Général du groupe ITECOM (Institut Technique de Commerce) de Dakar, par ailleurs président du groupe de la conférence des établissements privés d’enseignement supérieur du Sénégal (CEPES). Le groupe IETCOM a été formé par  des enseignants et des professeurs sénégalais qui depuis 2000 ont pris conscience de l’offre de formation qu’il fallait pour permettre d’avoir un capital humain nécessaire pour endosser le développement de l’Afrique toute entière mais aussi du Sénégal en particulier. Et c’est en sens que le projet du groupe ITECOM  a été mis en  place en 2001 et très rapidement nous avons pu obtenir l’adhésion des sénégalais, des africains et de la diaspora de toute l’Afrique. Aujourd’hui, 30 nationalités viennent étudier au sein de notre institution.

Le groupe compte 3000 étudiants  et a pu obtenir les accréditations nécessaires depuis très longtemps. Nous avons 14 filières reconnues par le Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES) qui est l’organe d’accréditation africaine mais aussi de de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF). Un programme Erasmus est mis en place sans compter divers coopération avec plus de 20 universités reparties dans le monde. Le groupe Itecom offre des formations allant  de l’Ingénierie financière,    aux Energies Renouvelables,   en passant par les Sciences de l’Education,   le Génie Industriel,  les Mathématiques, l’Informatique, l’Informatique de gestion et les Langues. Beaucoup d’autres projets sont en cours notamment le renouvellement de la plus grande université africaine, la plus grande université technique qui sera dans le pôle de Diamniadio. Le groupe Itecom est aujourd’hui présent à Dakar, à Thiès, à Mbour et à Kaolack pour développer son  réseau. Il faut insister sur le fait que ce qui est plus important aujourd’hui, c’est de  former nos enfants sur des pratiques de métiers qui répondent aux normes de l’international pour pouvoir aussi les inculquer un bon niveau de formation qui leur permettra de s’insérer dans un cadre de formation adapté à nos réalités socioéconomiques.

Je  dois signaler, avant de monter ce groupe,   mes collègues professeurs et moi avions exercé dans la fonction publique. Donc, c’est en toute liberté que nous avons pensé apporter une pierre de plus dans la construction de l’espace éducatif  et universitaire. Ce qui nous donne une marge de manœuvre nous permettant d’anticiper sur l’évolution des offres de formation.

C’est pourquoi, nous avons pris cette initiative de mettre en place notre propre structure reconnue  par l’Etat du Sénégal. Le diplôme permet aujourd’hui de s’insérer dans la fonction publique mais aussi  de s’insérer partout dans le monde sans difficultés. A Itecom, l’expérience et le professionnalisme sont au service de la formation.

Aujourd’hui, vous avez décidé de vous investir aux plans, social et politique  avec le mouvement Alliance pour un Sénégal Prospère, parlez-nous de cette initiative ?

Après avoir travaillé pendant plus de 15 ans dans le secteur éducatif et formé plus de 10 000 étudiants, voir 10 000 cadres mais aussi avoir installé des structures de développement, des structures agricoles à Thiès, des usines de transformation et de recyclage de déchets plastiques, nous avons voulu contribuer au développement du pays et de l’Afrique, tout en restant ici, parce que le Sénégal a besoin de tout le monde dont ses cadres. Nous avons constaté que dans les dernières années, la politique a été laissée aux politiciens de carrière. Si on n’y prend pas garde, ils vont continuer de gouverner nos enfants et nous-mêmes. Si tout le monde  se dit que je laisse la politique de côté pour dire que je m’occupe de ma vie, je crois que le Sénégal risque, dans quelques années, de le ressentir durement, comme c’est le cas aujourd’hui. Un pays est à l’image de ses dirigeants et cela nous a motivé à dire que malgré nos charges de travail, nous devons prendre du temps à faire la politique pour accompagner les populations. Ce qui nous a poussé à monter l’Alliance pour un Sénégal Prospère (ASP) qui est un mouvement  et demain deviendra un parti politique qui va s’impliquer davantage dans la construction de la cité et dans le développement du Sénégal et de l’Afrique. Ce mouvement existe depuis deux ans. On a deux conseillers : un conseiller départemental et un autre conseiller municipal dans la ville de Thiès. Nous continuons depuis plusieurs mois à participer à l’actualité politique nationale. Nous allions à la fois notre action politique aux activités de développement. C’est une manière de former les populations, de les accompagner et de  créer des emplois en leur apportant des appuis financiers modestes à travers des fonds  que nous pouvons lever grâce à nos partenaires, ici ou ailleurs. Pour l’instant, nous avons atteint un financement d’une cinquantaine de millions de fcfa remise aux femmes de Thiès qui pourront impulser des activités de développement qui marchent tant bien que mal et que nous comptons plus appuyer. Nous participerons  aux différentes activités politiques qui vont se réaliser en perspectives des élections locales et législatives de 2017. Pour  l’élection présidentielle de 2019, nous comptons  par nous-mêmes ou par d’autres alliances choisir le meilleur candidat qui sied pour notre pays.

Quelle sera la posture de l’Alliance pour un Sénégal Prospère (ASP) à Thiès ?

Vous savez Thiès est une ville particulière d’abord dans l’échiquier économique mais aussi au niveau politique. Thiès, tout le monde le sait est dense en leaderships politiques mais également en implication des populations. Nous sommes de Thiès et en étant à Dakar, nous avons une vision ancrée dans tout le Sénégal et dans la diaspora. Dieu a fait que nous sommes nés à Thiès donc le point de départ de  l’activité de l’Alliance pour un Sénégal Prospère (ASP) est Thiès qui va nous ouvrir dans tout le Sénégal mais égaiement dans toute la diaspora qui est une partie intégrante du Sénégal que je considère comme l’autre région du Sénégal et qui fait partie de notre vision politique. Nous avons participé aux locales et nous avons obtenu deux conseillers en deux mois de campagne. Nous avons donc l’adhésion des populations composées de cadres, d’intellectuels et de toutes les catégories sociales.

Beaucoup de gens qui avaient décidé de ne pas faire la politique, en nous voyant, nous qui avons un  parcours intellectuel et économique laisser tout pour venir s’investir dans la politique, ont accepté de nous soutenir et d’être avec l’ASP pour contribuer à changer du visage de Thiès, demeurée une ville rebelle longtemps prise en otage par ses leaders politiques. Les populations de Thiès n’ont pas bénéficié de la dynamique politique à cause d’une approche centrée sur les hommes et non sur l’implication des mouvements endogènes qui fait que tout le monde se retrouve concerné. Actuellement, certains hommes politiques font la politique  beaucoup plus pour eux-mêmes et non pas pour retourner les retombées aux populations. Ce qui fait qu’aujourd’hui notre mouvement a sa place dans la gestion de cette ville et nous sommes convaincus que lors des prochaines joutes électorales, le mouvement, notre parti remportera haut la main les élections, avec l’appui de la diaspora. Les populations derrière l’Alliance pour un Sénégal Prospère (ASP) veulent reprendre en main la ville de Thiès et lui redonner sa place sur échiquier national. Notre vision est ainsi d’apporter l’innovation dans la gouvernance locale parce qu’en réalité la gouvernance politique politicienne est révolue. L’acte III de la décentralisation a donné un pouvoir au Maire qui doit être doté d’une bonne culture en général et d’une envergure économique. Il doit aussi  être un entrepreneur qui sait apporter une plus-value à la ville. Il doit nouer des partenariats crédibles avec des gens généreux capables d’apporter ce qu’ils ont  acquis comme expérience en faveur de cette belle cité que nous aimons tant et que nos ancêtres ont bâtie avec dignité et abnégation.

Pensez-vous à une alliance avec l’Apr ou encore à soutenir le président Macky Sall lors de la présidentielle de 2019 ?

J’ai déjà défini une position même si en politique, on ne devrait jamais dire non. Mais, ce qui est important à l’heure où je vous parle, c’est que nous sommes en train de faire une analyse profonde. A priori, nous ne ferons pas une alliance avec l’Apr parce que ce parti fait déjà son travail, donc nous n’avons pas besoin de faire une alliance avec ses responsables. Ce qui importe, c’est de faire de l’Alliance pour un Sénégal Prospère (ASP), un mouvement dynamique, de veille et d’avant-gardiste capable de répondre aux aspirations des Thiéssois et des sénégalais en général. Cependant, nous n’excluons pas de soutenir le président Macky Sall. Je l’ai déjà dit, nous sommes en politique et  actuellement le président  Macky Sall est à la tête du pays. Et si nous voulons contribuer au développement de ce pays, c’est de notre devoir de l’accompagner dans ses efforts, dans sa dynamique de construction d’un espace économique, dans sa dynamique de respect de tout ce qu’il a déjà annoncé comme programmes dans le Plan Sénégal Émergent (PSE). Si le président Macky Sall maintient cette dynamique, je le soutiendrais à la présidentielle de 2019. Par contre, nous avons notre mot à dire, nous aviserons le moment venu. Comme il reste du temps, nous attendons pour mieux définir avec précision notre ligne de conduite politique.

Quel est le message à envoyer à vos militants et sympathisants?

Je dois remercier les jeunes, les femmes et tous les militants qui ont fait confiance à ma personne, au mouvement et à notre orientation politique. Je leur demande de rester vigilants, de travailler à la base, de croire à ce Sénégal et de savoir que nous allons tous ensemble construire ce pays. Je les appelle à la mobilisation, à la formation et à l’implication dans les activités économiques pour que nous puissions ensemble, le moment venu,  changer le visage de Thiès et du Sénégal. J’en profite pour lancer un appel à la mobilisation aux cadres, aux entrepreneurs du Sénégal et aux sénégalais de la diaspora qui aujourd’hui apportent une aide considérable aux jeunes restés au pays y compris notre économie.

wabitimrew.net