Espagne : la diaspora Casamançaise se rencontre à Barcelone et dénonce les prétendues négociations secrètes parrainées par des ONG internationales

Du 16 au 18 février 2018 s’est tenue à Barcelone une rencontre de la diaspora casamançaise à l’initiative de l’ICL- Internationale Casamançaise pour la Liberté. A l’issue de cette importante rencontre, un certain nombre de décisions ont été prises. .

« La rencontre de Barcelone insiste sur la nécessité d’unir tous les casamançais de la diaspora autour de la problématique de la paix en Casamance. C’est pourquoi il a été retenu de multiplier les rencontres de ce genre. La rencontre de Barcelone a interpellé les dirigeants du MFDC sur la question de l’unité de vues et l’unité organisationnelle aussi bien au sein de l’aile politique que de sa branche militaire.

3) La réunion de Barcelone a donc recommandé la mise en place d’un comité de suivi afin d’élaborer une feuille de route autour de ces objectifs ci-dessus énumérés.

4) L’Internationale Casamançaise pour la Liberté (ICL) a recommandé de la nécessité de se mettre à l’école de la Catalogne en ce qui concerne les problématiques de paix et de luttes politiques et sociales.

5) La diaspora casamançaise regrette le refus de l’Etat du Sénégal de prendre en charge les questions de fond concernant la revendication pour l’indépendance de la Casamance.

Par conséquent, la question de la paix est mal posée car vue seulement sur l’angle militaire en évacuant la question fondamentalement politique de la revendication indépendantiste.

6) La rencontre de Barcelone constate que l’Etat du Sénégal ne remplit pas les conditions pour engager un débat politique sur la Casamance à cause du manque de crédibilité de ses institutions vidées de leur contenu.  De ce fait, tout tourne autour du président de la République de ses émissaires officiels et officieux de ses services de renseignement et autres „Messieurs bons offices“.

7) La rencontre de Barcelone estime que désormais tout rendez-vous électoral sénégalais en Casamance devrait être conditionné par la paix dans la vérité et dans la justice. C’est pourquoi seul un processus de négociation politique sanctionné par un accord politique global pourrait donner de la crédibilité à un processus de paix sous arbitrage international.

8 La diaspora Casamançaise dénonce les prétendues négociations secrètes parrainées par des ONG internationales qui n’ont aucun moyen de pression sur les parties belligérantes.

9) La rencontre de Barcelone dénonce les arrestations arbitraires des militants indépendantistes en Catalogne et des personnes civiles en Casamance et exige leur libération immédiate et sans condition. Elle exige aussi l’ouverture d’une enquête indépendante sur les disparitions de personnes survenues en Casamance de 1982 à nos jours.

10) La diaspora casamançaise dénonce l’intox autour des touristes espagnoles qui seraient violées en Casamance.  Des objectifs inavouables et mesquins se cacheraient derrière cette campagne d’intox médiatique contre la Casamance, sa population et son économie.

11) La rencontre de Barcelone recommande de mener un travail de mobilisation sociale et politique autour du droit à l’auto-détermination de  la Casamance et de la défense de ses ressources naturelles.

12) La rencontre de Barcelone insiste sur la nécessité pour tous de mener un travail de critique et d’autocritique autour des objectifs visés par toutes les démarches entreprises par la société civile Casamançaise aussi bien à l’intérieur de la Casamance qu’au sein de sa diaspora.

13) En fin, les participants à la conférence de Barcelone ont à l’unanimité voté une résolution qui condamne le pillage des ressources naturelles de la Casamance par une mafia soutenue et protégée par l’État du Sénégal.

Négociations Gouvernement/ MFDC:  la diaspora Casamançaise dénonce "les prétendues négociations secrètes parrainées par des ONG internationales"

Cette politique de pillage et de bradage des ressources du pays a abouti à la raréfaction des ressources halieutiques sur les côtes sénégalaises et qui poussent les pêcheurs du Sénégal à violer l’espace maritime des pays voisins au péril de leur vie.
Fait à Barcelone le 18 février 2018.

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