Elue en juin 2017, la députée Sira Sylla est fière de son bilan. Elle défend les réformes du gouvernement et se dit très impliquée sur le terrain. Interview.
Dans une interview accordée au Journal d’Elbeuf, Sira Sylla, députée La République en marche de la 4e circonscription de la Seine-Maritime, dresse le bilan de la première partie de son mandat. Extrait.
Après quinze mois de mandat, quel bilan tirez-vous de votre action en tant que députée ?
Je suis plutôt satisfaite de mon bilan à l’Assemblée. Je n’avais jamais été engagée politiquement avant ce premier mandat. Cela demande beaucoup d’investissement parce qu’on ne devient pas député du jour au lendemain, il y a eu un temps d’adaptation. Je suis dans une circonscription très difficile où la presse régionale m’a boycottée et où des maires ne veulent pas travailler avec moi. Malgré cela, je suis très fière des résultats que j’ai pu obtenir tant sur le terrain qu’à l’assemblée nationale au sein d’un mouvement nouveau. Durant ma première année, j’ai consacré quatre jours par semaine à la circonscription. J’estime que ce lien est très important car, pour bien voter des lois, il faut partir de la base pour faire remonter les informations. C’est pour cela que j’ai organisé une centaine d’événements sur le thème de la sécurité, l’emploi, l’éducation, la santé…
Vous dites avoir organisé de nombreuses rencontres, pourtant de nombreux habitants de l’agglomération elbeuvienne ont l’impression que vous êtes très peu présente…
Je suis très surprise. Dans ma profession de foi, j’avais indiqué que je serais une députée de terrain. Je ne me contente pas d’aller juste quinze minutes à des événements où il y a la presse pour être prise en photo. Je suis en permanence tous les vendredis et j’ai des rendez-vous chez les citoyens, dans les entreprises, dans les Ehpad, les maisons de retraite… Je suis avec les gens en rendez-vous, et non devant les caméras et les journalistes. Depuis mon élection, je n’ai pas changé, j’ai gardé ma personnalité. Je suis quelqu’un de proche des gens et je vais vers eux.
Lorsque l’on consulte le site nosdéputés.fr, qui recense la présence et les interventions dans l’hémicycle, on constate que vous faites partie des 150 députés les moins actifs…
Il ne faut pas se fier au site nos députés.fr, puisqu’il compte seulement les présences en hémicycle. Je suis membre de la commission des affaires étrangères qui ne se réunit pas en hémicycle. Les votes se font le plus souvent au sein même de notre commission. Ça ne se voit pas, mais je suis très fortement mobilisée. J’ai beaucoup de réunions qui se font en dehors du Palais Bourbon, où je rencontre des ambassadeurs, des associations, des entreprises, en dehors de l’hémicycle. Dans notre groupe LREM, nous faisons confiance à l’intelligence collective. Je fais donc confiance à mes collègues des autres commissions qui siègent plus souvent dans l’hémicycle.
Entretien à lire dans son intégralité dans notre édition papier de ce jeudi 20 septembre 2018, et dans notre édition numérique en cliquant ici.
Propos recueillis par Benoît THÉRÈZE