La révolution iranienne est à son sommet malgré toutes les hostilités et pressions qu’elle subit, a fait part lundi à Dakar, Einollah Ghashghavi, ambassadeur de la République islamique d’Iran au Sénégal.
« Cette révolution islamique est devenue un grand arbre solide. Nous sommes fiers de nos amis fidèles et de l’honnêteté que vous incarnez », a déclaré le diplomate à l’occasion de la célébration des 40 ans de la révolution iranienne.
La cérémonie s’est déroulée en présence du ministre sénégalais de la Jeunesse, de la Construction citoyenne et de la Promotion du volontariat Pape Gorgui Ndong, des ambassadeurs, chefs de mission diplomatique et consulaire, d’organisations internationales et interafricaines, des chefs religieux et des membres de la communauté iranienne au Sénégal.
Dans son discours dont l’APS a reçu une copie, le diplomate a souligné qu »’au cours des dernières années, les progrès scientifiques et les réalisations de certaines nouvelles technologies ont surpris nos amis et ont suscité leur admiration ».
Ainsi, dans le domaine de l’éducation, « l’Iran est le 10ème pays au monde en termes de budget de l’éducation, et de 5ème pour le nombre de diplômés, il occupe le 1er rang mondial en développement de l’alphabétisation », a-t-il indiqué.
Le taux d’alphabétisation est passé de 47% en 1979 à plus de 97%, selon l’ambassadeur, relevant que le nombre d’étudiants de l’enseignement supérieur en Iran est d’environ 5 millions.
En santé, l’espérance de vie iranienne est passée de 55 ans en 1979 à 76 en 2018, selon le diplomate, ajoutant que le nombre de taux de mortalité infantile a diminué de 2000 en 1990 à 25 en 2016.
Dans le secteur de l’industrie, a-t-il dit, l’Iran est classé 16ème dans la production de voitures tandis qu’en nanotechnologie, il figure parmi les 6 principaux pays du monde et est l’un des neuf pays du monde à bénéficier du cycle complet du combustible nucléaire.
L’Iran, selon lui, actuellement classé 4ème en nanotechnologie, compte près de 1000 universités qui accueillent plus de 5 millions d’étudiants et 39 parcs scientifiques et technologiques.
La politique étrangère iranienne a été fondée « sur la négation de la domination et la préservation de l’indépendance totale », selon lui.
« En conséquence, nous avons un engagement constructif et multilatéral avec le monde, les pays de la région et nos voisins, fondé sur les principes d’égalité et de respect mutuel », a-t-il dit.
Il a évoqué une politique « basée sur le respect mutuel et la coexistence pacifique avec ses voisins et dans l’intention de contribuer à la préservation et à la promotion de la paix et de la stabilité mondiales par le biais de négociations constructives et de la diplomatie ».
« Nous pensons que le langage du respect et de la diplomatie est toujours plus puissant que celui des menaces et des sanctions », a dit le diplomate .
L’Iran, selon lui, « comprend que les droits de l’homme, l’expansion des relations et le commerce mondial exigent la stabilité et la sécurité régionales ».
En conséquence, a-t-il ajouté, la République islamique « condamne catégoriquement tous les actes de terrorisme, quels que soient leur origine, leur lieu de naissance, leur appartenance politique ou religieuse, et se range du bon côté pour vaincre le terrorisme sous toutes ses formes ».
Le diplomate a également souligné que « le respect du droit et des règlements internationaux, y compris l’accord nucléaire, sont des symboles de l’approche de la République islamique à l’égard du multilatéralisme et du dialogue et visant à éviter l’unilatéralisme ».
Concernant la Syrie, il a signalé que « grâce à son assistance et à son influence en Syrie, Téhéran est parvenu à se rendre incontournable dans le règlement de la crise syrienne ».
Einollah Ghashghavi a dénoncé la « guerre injuste » qui se déroule au Yémen, estimant que « la crise yéménite, à l’instar de la crise syrienne, n’a pas de solution militaire ».
Selon lui, l’Iran « s’est pleinement engagé pour la cause palestinienne et lui renouvelle son soutien indéfectible ».
« Nous croyons que la poursuite de l’occupation de la Palestine est le problème le plus grave qui touche la région et le monde et qui sous-tend toutes les questions régionales directement ou indirectement » , a-t-il dit.