Italie : Taxé de « vilain », le jeune sénégalais cogne sa camarade de classe qui le traine en justice pour un motif religieux

 

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Après avoir frappé une fille de sa classe qui, semble-t-il, n’aurait cessé de lui lancer des moqueries parce qu’il était « vilain », un jeune sénégalais âgé de 12 ans a vivement répliqué. Il s’en est suivi une plainte de la famille accusant le sénégalais d’avoir frappé leur fille à cause du crucifix qu’elle portait. Selon notre source, ce fait divers «  aux motifs religieux » qui a défrayé la chronique au pays Matteo Renzi, a été traité par la presse italienne de  manière tendancieuse. La nouvelle a également été reprise par différents hommes politiques, comme le secrétaire de la Ligue Nord, Matteo Salvini qui avait déjà stigmatisé les étrangers  comme sources  des maux de l’Italie.

Dans la province de Ombrie notamment dans la commune italienne de Terni  où les faits se sont déroulés, les commentaires ont frisé le lynchage au détriment de la communauté sénégalaise qui, pourtant, y vit paisiblement et en toute discrétion. En effet, un élève sénégalais ne pouvant plus résister aux nombreuses railleries venant de ses camarades de classe a fini par commettre l’erreur de frapper l’une d’entre eux. Aussitôt, les parents se sont rués dans les brancards pour brandir une plainte auprès des forces de police qui ont entrepris des enquêtes pour élucider l’affaire surtout que le motif évoqué semblait tendre vers la religion. En réalité, selon l’enfants sénégalais de 12 ans aurait tapé sur sa camarade à cause du crucifix qu’elle portait et que lui ne voulait pas voir. Ce fait divers n’a pas échappé à la presse italienne  qui n’y est pas allée avec la retenue. Et pourtant, malgré le tohu bohu médiatique, les enquêtes menées par les policiers au sein de l’école ont battu en brèche les accusations de la motivation religieuse derrière l’agression comme l’a voulu soutenir avec véhémence de la famille de la fillette. Au passage, les parents demandaient l’exclusion pure et simple de l’enfant. Interrogé,  le personnel de l’école a dégagé en touche les accusations de la famille. Ce sont les cas de la directrice ou encore du censeur de l’école qui ont révélé que la religion ne saurait être le mobile de l’agression. Toutefois, les deux dirigeants ont raconté qu’entre les deux enfants, il  y a déjà eu  des différends les jours précédents et que l’épisode de l’agression était probablement  une conséquence de leurs disputes récurrentes, surtout que le jeune sénégalais ne comprend pas bien l’italien. Interrogé par un médiateur culturel, le jeune sénégalais a expliqué : «Depuis longtemps,  la fillette et  deux garçons disaient des mots déplacés sur moi.  Je l’avais signalé au maître, mais en vain. Ainsi,  j’ai décidé de répondre et à la sortie de l’école,  toute seule, je l’ai frappée  » a-t-il soutenu. Le moins que l’on puisse, la tentative de récupération politique  de la part de Matteo Salvini, secrétaire de la Ligue Nord et d’autres veinards, a été vaine. Querelles de récréation entre mômes ! La religion n’y était pour rien.

Jamil Thiam et Bruna Baresi

Rome