Journée internationale de sensibilisation à l’albinisme : sensibiliser sur l’albinisme en milieu scolaire

L’albinisme est une maladie rare, non transmissible et héréditaire qui existe dans le monde entier, indépendamment de l’appartenance ethnique ou du genre. Dans presque tous les cas d’albinisme, les deux parents doivent être porteurs du gène pour le transmettre, même s’ils ne sont pas eux-mêmes atteints d’albinisme. L’albinisme est dû à une absence de pigmentation (mélamine) sur les cheveux, la peau et les yeux (albinisme oculo-cutané), et il n’existe aucun remède à l’heure actuelle.

La prévalence de l’albinisme varie dans le monde. En Europe et en Amérique du Nord, 1 personne sur 20 000 souffre de cette maladie. Les estimations de l’OMS oscillent entre 1 cas sur 5 000 et 1 cas sur 15 000 en Afrique subsaharienne, où cette condition est plus répandue. On ne dispose cependant que de peu de données relatives à la prévalence de l’albinisme par pays.

Albinisme et santé

Le manque de mélanine signifie que les personnes atteintes d’albinisme sont extrêmement vulnérables au cancer de la peau. Dans certains pays, la majorité des personnes atteintes d’albinisme décèdent d’un cancer de la peau entre 30 et 40 ans. Le cancer de la peau est hautement évitable lorsque les personnes atteintes d’albinisme peuvent exercer pleinement leur droit à la santé. Cela comprend l’accès à des contrôles de santé réguliers, à un écran solaire, à des lunettes de soleil et à des vêtements de protection contre le soleil. Dans un grand nombre de pays, ces moyens ne leur sont pas disponibles ou leur sont inaccessibles.

En raison d’un manque de mélanine dans la peau et les yeux, les personnes atteintes d’albinisme ont souvent une déficience visuelle permanente qui conduit souvent à des handicaps. Elles sont également victimes de discrimination en raison de la couleur de leur peau. Par conséquent, elles sont souvent victimes de discriminations multiples et croisées fondées à la fois sur le handicap et la couleur de peau.

Albinisme et discrimination

Les personnes atteintes d’albinisme sont victimes de nombreuses formes de discrimination dans le monde. L’albinisme continue d’être profondément mal compris, aussi bien sur le plan social que médical. L’apparence physique des personnes souffrant d’albinisme est souvent l’objet de croyances et de mythes erronés découlant de superstitions, ce qui favorise leur marginalisation et leur exclusion sociale, qui, à leur tour, donnent lieu à toutes sortes de stigmatisations et de discriminations. Dans certaines communautés, ces croyances mettent en danger constant la vie et la sécurité des personnes atteintes d’albinisme. Et ces mythes millénaires sont présents dans les pratiques et attitudes culturelles des populations à travers le monde.

Violence et discrimination : un phénomène mondial

L’albinisme continue d’être profondément mal compris partout dans le monde. Les personnes atteintes d’albinisme subissent des discriminations et de la stigmatisation à l’échelle mondiale. Toutefois, l’essentiel des renseignements sur des cas d’agression physique contre ces personnes provient principalement de pays en Afrique. L’ampleur de l’écart de pigmentation entre la majorité de la population et les personnes atteintes d’albinisme dans une communauté tend en effet à être directement corrélée à la gravité et à l’intensité de la discrimination rencontrée par ces personnes. En d’autres termes, plus grand est le contraste en matière de pigmentation, plus forte est souvent la discrimination.

La manière dont la discrimination à l’encontre des personnes atteintes d’albinisme se manifeste et la gravité du phénomène varient cependant d’une région à l’autre. Dans le monde occidental, en Amérique du Nord, en Europe et en Australie notamment, la discrimination consiste essentiellement en des insultes, des moqueries ou des brimades persistantes. En outre, les préjugés fortement ancrés auxquels sont confrontées ces personnes les empêchent d’avoir accès à des soins de santé adaptés, aux services sociaux, à une éducation adaptée, à une protection juridique et à la réparation en cas de violation de leurs droits. Peu de renseignements proviennent d’autres régions, telles que l’Asie, l’Amérique du Sud et le Pacifique, mais il ressort de certaines informations qu’en Chine et dans d’autres pays asiatiques, les enfants atteints d’albinisme souffrent d’abandon et de rejet de la part de leur famille.

Les campagnes d’éducation et de sensibilisation peuvent aider à lutter contre les superstitions et les stigmatisations associées à l’albinisme. Le terme « personne atteinte d’albinisme » est préférable au terme « albinos », souvent utilisé avec une connotation péjorative.

Bara SENE, wabitimrew.net