La police néerlandaise vient d’ouvrir la plus grande enquête de lien de parenté jamais réalisée dans le pays. L’ADN de 21 500 hommes va être prélevé pour retrouver le meurtrier d’un garçon de 11 ans.
C’est du jamais-vu aux Pays-Bas. 21 500 hommes originaires de la ville de Heibloem vont voir leur ADN prélevé dans les prochains jours par la police néerlandaise. Le but: retrouver le meurtrier d’un petit garçon mort il y a près de 20 ans. Âgées de 18 à 75 ans, ces personnes vivant dans la même localité que la victime ont trois semaines pour se soumettre à ce prélèvement.
Ils ne sont pas suspects, a précisé la police, le but étant d’établir si l’un des donneurs d’ADN est un membre de la famille de celui qui a laissé des traces sur les vêtements de Nicky Verstappen, le petit garçon, et sur le lieu de découverte du corps.
Une pratique qui a déjà donné des résultats
Les analyses ADN devraient prendre entre six et douze mois. En cas de correspondance, des recherches généalogiques devront être faites. Ce qui devrait ajouter un nouveau délai avant de connaître la probable identité de la personne recherchée.
Nicky Verstappen, 11 ans, avait disparu dans la nuit du 9 au 10 août 1998 alors qu’il participait à un camp d’été dans la réserve naturelle de Brunssummerheide, au sud des Pays-Bas, près de la frontière allemande. Son corps avait été retrouvé le lendemain soir près du camp.
En décembre, une autre affaire classée a été résolue pour la première fois aux Pays-Bas grâce à une enquête ADN de lien de parenté à grande échelle comme celle-ci.
Un suspect, parent d’une personne qui a donné volontairement son ADN, a été interpellé pour le meurtre et le viol d’une jeune femme en 1992 à Zaandam près d’Amsterdam suite au prélèvement auprès d’environ 130 hommes.