La Commission européenne contre le racisme et l’intolérance vient de publier un rapport incroyable sur la France.
Contrairement à ce que son nom pourrait laisser penser, et à ce qu’avançait sur Challenges le journaliste Maurice Szafran, cette Commission ne dépend pas de la Commission européenne, ni même de l’Union européenne, mais du Conseil de l’Europe. Cette organisation supranationale, composée de 47 États membres, dispose d’un budget annuel d’un peu plus de 200 millions d’euros, destinés à assurer sa mission de « promotion des droits de l’homme » et de « lutte contre toutes les formes d’intolérance ».
Les « experts » du Conseil de l’Europe s’alarment de la « banalisation » des discours racistes en France. Problème : les résultats et la méthode interpellent. Thorbjørn Jagland, homme politique norvégien de gauche et secrétaire général du Conseil de l’Europe, a vertement interpellé la France : « Le discours de haine, de par sa banalisation dans la sphère publique, demeure un sujet de préoccupation. » Il a même attaqué directement les responsables politiques, les enjoignant à s’abstenir « de tenir des propos qui stigmatisent des groupes déjà vulnérables et attisent les tensions dans la société française ». Rien que ça !
Vivant en France depuis toujours, je ne reconnais pas mon pays dans le rapport du Conseil de l’Europe. Par ailleurs, je constate que le sujet du racisme anti-français, vécu par de nombreux Français, est soigneusement évité par ces « experts ». Le marxisme culturel a décrété que les Français endosseraient pour l’éternité le rôle peu enviable d’éternels oppresseurs. Les descendants des colons ne sauraient être victimes de l’intolérance des damnés de la terre, nous disent en substance les mondialistes du Conseil de l’Europe.
Quels faits sont expressément visés par la Commission européenne contre le racisme et l’intolérance ? Pêle-mêle : les propos de Marine Le Pen sur les prières de rue interdites en France, la progression supposée de l’homophobie depuis les manifestations pour tous, les « discriminations » faites aux mères voilées accompagnantes lors des sorties scolaires… La Commission estime, en outre, que la France a « une conception restrictive de la laïcité » qui peut entraîner des décisions « perçues comme sources de discrimination ». Les fameux experts saluent, en revanche, les efforts des autorités pour « endiguer le phénomène » des discours de haine sur Internet et les réseaux sociaux… Les visées liberticides de la Commission ne seront pas un mystère pour qui sait lire entre les lignes.
Le concept contestable d’ « islamophobie » traverse le rapport de part en part. La laïcité serait-elle donc « islamophobe » ? Les débats autour de l’islam seraient-ils automatiquement « islamophobes » ? L’interdiction du port du voile islamique dans les institutions publiques serait aussi « islamophobe » ? La Commission relève l’augmentation du nombre d’actes antisémites, mais ose-t-elle dire que cette augmentation résulte aussi de l’antisémitisme des quartiers, de l’antisémitisme de nature « islamo-racaille » ? Non, pas une seule fois !
Ce rapport hypocrite est une attaque masquée contre nos lois, nos mœurs et la façon de vivre à la française. La Commission contre le racisme et l’intolérance n’est qu’un organisme de promotion du multiculturalisme et du communautarisme. Les organisations supranationales deviennent des ennemies des nations, des identités et des cultures. Surtout les cultures européennes, ce qui est assez paradoxal pour une institution nommée « Conseil de l’Europe »