Le Président Macky vient à nouveau de jeter les dès : Malgré avoir supprimé le Sénat de 100 membres au début de son mandat au nom de la « gouvernance sobre et vertueuse », il a mis en orbite une structure qui sera plus budgétivore que cette chambre, qu’avait fini par ressuscité son prédécesseur Me Wade : le Haut conseil des collectivités territoriales, qui va lui permettre de caser 150 « clients politiques », dont 80 sont déjà en service dans des conseils municipaux et départements et vont y rester ; ceci, en dépit leurs prochaines charges de conseillers. Qu’est-ce que cette mesure, pas du tout sobre, va lui coûter à l’occasion de sa candidature à sa propre succession en 2019 ?
Le verdict sera dans les urnes et se prononcé par les électeurs.
En tout cas, le Président Sall doit penser aux émigrés dans le quota des 70 membres qu’il aura la prérogative de nommer dans la nouvelle structure. Car, il a récemment reconnu que la diaspora sénégalaise a contribué à faire entrer dans le pays 5000 milliards de francs Cfa ; soient presque 2000 milliards de plus que le budget national de cette année. Une telle force financière est à impliquer dans toutes les instances de décision, d’exécution et de consultation ; ceci d’autant plus que la diaspora n’aura, enfin, qu’un unique siège au prochain Parlement. Il s’y ajoute que dernièrement, une délégation de Sénégalais de l’Extérieur était sur la Plateforme de Diamniadio, où elle fut conviée pour participer à l’émergence de ce nouvel pôle de développement.
C’est donc dire que le Président Sall a fait un pari avec son Haut conseil et que la diaspora ne peut que s’attendre à son implication. C’est le minimum, puisque « le vin est tiré » et que seuls les émigrés peuvent parler de leurs maux et y proposer des remèdes. Ainsi le Haut conseil arrive, la diaspora attend son implication !
Alioune Badara DIALLO – wabitimrew.net