Le quotidien français a publié ce lundi midi un édito dans lequel est décriée la situation belge en terme de terrorisme. Mais aussi l’aspect institutionnel du pays.
« Les Belges sont nos amis, nos frères. On aime leur humour, lorsque, ville morte et métros fermés pour cause d’alerte terroriste maximale à Bruxelles, leur dessinateur Geluck écrit : ‘Le kamikaze belge étonnant de lucidité : je vais me faire sauter, une fois' », commence « Le Monde » dans cet édito.
Très peu après, les piques sont lâchées : « la sympathique Belgique est devenue une plaque tournante du djihadisme », une « base logistique du terrorisme international », « un centre d’endoctrinement et de recrutement ». Et le prestigieux journal français de rappeler tous ces profils dangereux qui ont vécu ou sont passés par le royaume : « une bonne partie des terroristes de Paris et le coordinateur présumé des attentats, Abdelhamid Abaaoud », tout comme l’auteur de la tuerie du Musée juif de Bruxelles, le tireur désarmé du Thalys, certains auteurs des attentats de Madrid ou encore les assassins du commandant Massoud.
Rappelant que certains réseaux ont été démantelés et attentats empêchés, « Le Monde » ajoute que « les services belges ont échoué à déjouer des attentats fomentés en partie à Bruxelles ».
Le quotidien estime qu’il faut « aider la Belgique à se protéger » et se gausse que « c’est ce que font les services français ».
Et il conclut de façon cinglante : « Le pays a beau avoir retrouvé une certaine stabilité, il reste prisonnier d’un débat institutionnel que l’on a pu trouver pittoresque mais qui tourne au tragique et qui lui a fait perdre de vue l’importance de ses missions régaliennes (Intérieur, Défense, Justice, NdlR). Confondant régionalisation et efficacité, cet Etat sans nation prend le risque de devenir progressivement une nation sans Etat ».