2020 a été une année unique. Pourtant elle été bien appréciée au début mais réprimandée par tout le monde par son caractère macabre. En tout cas le Sénégal n’oubliera jamais tous ces douloureux évènements vécus tant sur le plan religieux que social.
Sur le plan religieux, la vie de l’Église catholique qui est au Sénégal a été marquée en 2020 par la suspension des célébrations liturgiques publiques et la fermeture des églises. Décision prise par la Conférences des Évêques bien avant la sortie du Président de la République Macky Sall demandant l’arrêt de rassemblements dans les lieux de culte. Cette mesure préventive prise par les autorités ecclésiastiques fortement saluée dans le cadre du combat contre la propagation du virus est à l’origine de la célébration du temps de Carême et du temps Pascal sous confinement. A cela s’ajoute le report de la célébration des sacrements de l’initiation chrétienne hors du temps pascal.
La rigueur de la pandémie du coronavirus a aussi entraîné l’annulation du pèlerinage national de Popenguine, du pèlerinage aux Lieux Saints de la Chrétienté, des Journées Mondiales de la Jeunesse, de l’Assemblée Générale du Clergé Sénégalais et de nombreux autres évènement religieux importants.
Dans le Sud du pays, à Ziguinchor, les fidèles ont été encore privés, en 2020, de leur église-Cathédrale de Saint Antoine de Padoue fermée à cause d’une toiture en ruine.
Sur le plan financier, les paroisses ont connue beaucoup de difficultés liées à la suspension des rassemblements liturgiques et de la situation économique dans un contexte de pandémie. Mais grâce au soutien et aux nombreuses initiatives de solidarité des fidèles catholiques, les pasteurs ont pu surmonter l’épreuve fatidique du confinement.
L’Église du Sénégal a perdu au cours de l’année écoulée l’un de ses grands traducteurs des textes bibliques, liturgiques et officiels en wolof, le Père Hermann De Vrient, au sein de l’archidiocèse de Dakar et un tout jeune prêtre du diocèse de Ziguinchor envoyé aux études en France. Elle a aussi perdu un grand séminariste, en année diaconale dans le diocèse de Thiès, l’abbé Fabrice Lionel Coly.
Au niveau national, le Sénégal a perdu beaucoup de ses dignes fils comme Babacar Touré, pionnier de la presse indépendante et ancien président du CNRA ; le Professeur Iba Der Thiam, Serigne Pape Malick Sy, porte-parole du Khalife général des Tidianes ; Pape Diouf, ancien Président Olympique de Marseille, l’ancien joueur de l’équipe nationale Pape Bouba Diop et la liste n’est pas exhaustive.
En 2020, le pays a connue de nombreux mauvais souvenirs. Espérons que 2021 soit meilleure.
Lagina Gomis
fidespost.com