Le Gouvernement du Sénégal et l’Union européenne (UE) ont démarré lundi dernier les travaux de construction d’un nouveau poste de contrôle à Dagana, à la frontière avec la République Islamique de Mauritanie. Outre le poste de Dagana, six autres infrastructures conjointes pour les différents services concernés seront construites ou rénovées aux frontières avec la Mauritanie et le Mali dans les localités de Diama, Rosso, Podor, Bakel et Kidira entre autres
La cérémonie officielle de pose de la première pierre était présidée par le Gouverneur de Saint-Louis par Intérim M. Ba en présence du Préfet de Dagana M. Ndièye, le Directeur de la Police de l’Air et des Frontières M. Sall, le Commandant Faye, représentant des Douanes ainsi qu’un représentant de la Délégation de l’UE au Sénégal.
Ces travaux sont exécutés dans le cadre du projet d’appui à la gestion des frontières entre le Sénégal et l’UE. Cette initiative vise à renforcer les capacités des services de Police, de Gendarmerie, de Douane mais aussi phytosanitaires et vétérinaires pour contrôler d’une part les passages illicites de trafiquants, terroristes entre autres et faciliter les passages licites des riverains des communautés transfrontalières et des commerçants d’autre part.
Doté d’un budget de près de 2 milliards FCFA, cette action est mise en œuvre par l’Organisation Internationale pour les Migrations avec le concours de la France et de l’Espagne. Elle est coordonnée par le Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, en partenariat avec la Primature, le Ministère des Forces Armées, le Ministère de l’Economie et des Finances et le Ministère de la Santé.
Hormis la construction de postes frontières avancés, le projet contribuera à améliorer la gestion des frontières en collaboration avec des experts européens. Il permettra notamment de renforcer les procédures d’entrée et de sortie aux frontières; d’améliorer la formation et l’équipement des agents; de renforcer la collecte d’informations grâce à une dotation en matériels informatiques mais aussi de consolider la coopération sécuritaire avec la Mauritanie et le Mali. Le projet développera un système avancé de passages pour les riverains utilisant la biométrie afin de faciliter les flux licites. Il harmonisera également les procédures de contrôle et conduira une campagne d’information.
La valeur ajoutée de ce projet réside dans la gestion intégrée des frontières qui implique la coordination et la mutualisation des moyens au sein et entre les services aux frontières ainsi qu’avec ceux des pays frontaliers et au-delà.
Les autorités présentes ont mis l’accent sur la priorité pour le Sénégal de renforcer le contrôle et la surveillance de ses frontières « dans un contexte sous-régional marqué par le terrorisme, le crime organisé et les trafics en tout genre, notamment le trafic de migrants, le Sénégal doit se protéger en contrôlant les passages de personnes et de marchandises à ses frontières ».
Seydou Nourou Ba