Ma contribution au futur élargissement de Monsieur Karim Wade. Par Cheikh Doudou Mbaye, Belgique

Sans titre-2

Pour lever toute équivoque, je voudrais rassurer mes lecteurs que je ne souhaite pas la prison même à mon pire ennemi. Humainement je rejoins le camp de toute personne qui souhaite le voir retrouver ses filles orphelines de la disparition de leur maman, retrouver un père au crépuscule de sa vie et tutti quanti .

Quant à son élargissement, quelque soit la formule utilisée, quid de la grace ou de l’amnistie, nos dirigeants ont une responsabilité historique et un devoir de se justifier devant le peuple sénégalais.

Un Etat doit être sérieux quand il porte une accusation, ça doit être du solide. Passer de 700 à 138 milliards pour  in fine se réfugier derrière une demande dite sociale voire  des pressions religieuses pour le libérer, n’est pas sérieux. Quelque soit les justificationd du palais et Les religieux ne dirigent pas notre république.

Que devons nous faire des sommes annoncées maintenant.  Qui va payer,  est ce que nous devons accepter que notre justice soit un instrument de règlement de compte?

Nous avons cru à son leitmotiv de rupture, de redition des comptes et de bonne gouvernance et les scandales impunis commencent à être de trop en 4 bonnes années.

Des milliards sont dépensés pour le procès de Karim Wade,  des sommes insoupçonnées sûrement dépensées en commissions rogatoires, des alliances et amitiés trahies pour au finish nous servir un élargissement. .

Et nos pauvres milliards annoncés pour un pays parmi les least devlopment countries ou  PMA ?

Non Monsieur le Président nous ne pouvons nous permettre autant de perte.  La politique ne saurait justifier un tel retournement de situation.  Les sénégalais sont fatigués. Aucun secteur de notre économie ne marche.  Les enseignants sont dans la rue,  le tourisme est très mal.  Ben tiens en parlant du tourisme, Nous n’avons pas encore fini de pleurer nos 12 milliards octroyés au groupe de Bitgo, somme qui aurait pu aider ce même secteur du tourisme en perte de vitesse depuis l’épisode Ebola au Sénégal. . Un secteur où hebergeants, hôteliers et travailleurs sont en mal et mettent la clé sous les portes. Vous auriez pu avec moins que ce que vous avez versé ilico presto à Bitgo les aider à sortir la tête de l’eau et personne n’aurait crié au scandale.  Bref, fin de parenthèse.

Dans un Etat qui se respecte nos dirigeants doivent  être déposés et poursuivis.

J’ai honte pour mon pays le Sénégal parce que nous avons juste ce qui est convenu d’appeler un État voyou où nos institutions, ces dits pouvoirs executif, legiislatif et judiciaire, servent de Règlement de compte politique.

Nous ne méritons pas un tel Sénégal à laisser en héritage à nos enfants. J’ai mal pour mon pays. .

Patriotiquement Votre. .

Cheikh Doudou Mbaye

Master en Santé Publique
Politique et Gestion des systemes de Soins de santé