Mamina Camara Expert Comptable « Des progrès notables sont notés dans la gestion des agences au Sénégal »

Il y a des progrès notables sont notés dans la gestion des agences d’exécution au Sénégal, a affirmé samedi à Dakar l’expert comptable Mamina Camara.

De gauche à droite Aliou Kane Ndiaye, coordonateur du Collectif des journalistes économiques du Sénégal (COJES) et l’expert comptable Mamina Camara

De gauche à droite Aliou Kane Ndiaye, coordonateur du Collectif des journalistes économiques du Sénégal (COJES) et l’expert comptable Mamina Camara
M. Camara animait un atelier organisé par le Collectif des journalistes économiques du Sénégal (COJES) sur le thème « Autonomie financière des agences : quelles orientations pour plus de transparence dans la comptabilité de l’Etat ? ». « Il y a moins d’abus et de dérives dans la gestion des agences », a estimé cet expert comptable. Selon lui, ces progrès ont été favorisés notamment dans les années 2000par la loi d’orientation sur les agences ainsi que le décret de 2009 réglementant leur organisation et fonctionnement. De même, M. Camara s’est félicité de la mise en place des contrôles internes et externes qui s’opèrent sur ces agences. Pour ce qui est des contrôles externes, M. Camara estime qu’il se fait à différents niveaux. C’est le cas avec l’inspection générale d’Etat (IGE), la Cour des comptes ou encore le contrôle financier. En dépit de ces progrès, l’expert comptable a relevé plusieurs problèmes auxquels sont confrontées les agences au Sénégal. « Les problèmes majeurs tournent autour de leur organisation, l’adéquation entre les postes de travail et le profil, l’existence de manuels de procédures ou encore le suivi- évaluation de leurs opérations. », souligne-t-il. Parallèlement à cela, ajoute M. Camara, il y a un problème au niveau des ressources financières allouées par l’Etat et qui sont soit insuffisantes, soit ne sont pas mobilisées à temps. Concernant la transparence, l’expert comptable estime qu’elle est assurée car les ressources affectées aux agences sont annexées chaque année à la loi de finances de l’Etat. « On retrouve les mêmes informations dans les lois de règlement votées par l’Assemblée Nationale », signale-t-il. L’agence d’exécution est une entité administrative autonome, investie d’une mission de service public. On en dénombre environ une trentaine. Mais de l’avis de M. Mamina Camara la création des agences a dépouillé l’Administration qui n’a plus d’expertise.
Ismaila BA 
COJES