Le Parlement européen est une nouvelle fois secoué par un scandale de corruption, à peine deux ans et demi après le retentissant Qatargate. Cette fois, c’est le géant chinois des télécommunications Huawei qui est dans le viseur.
La justice belge a placé quatre personnes sous mandat d’arrêt, dans le cadre d’une enquête portant sur des soupçons de corruption. Huawei est accusé d’avoir versé des pots-de-vin à certains eurodéputés afin d’influencer les décisions de l’Union européenne concernant le déploiement de la 5G.
Malgré les promesses de transparence faites à la suite du Qatargate — parmi lesquelles des mesures internes renforcées et un projet de règlement élargi à toutes les institutions de l’UE —, l’application tardive de ces dispositifs semble avoir laissé des failles.
Aujourd’hui, le Parlement européen se retrouve confronté à une nouvelle crise de confiance, d’autant plus délicate qu’elle survient dans un contexte de recomposition politique au sein de l’hémicycle.
À Strasbourg, notre correspondante Wyloën Munhoz-Boillot nous livre les premiers éléments d’une affaire qui pourrait, une fois encore, ébranler durablement l’image de l’institution européenne.