Matteo Renzi vient de s’exprimer sur les premiers résultats du référendum.
Le chef du gouvernement italien Matteo Renzi a annoncé sa démission lundi à la première heure après une nette défaite lors du référendum convoqué dimanche en Italie portant sur ses porpositions de réformes consitutionnelles. Il présentera sa démission dans la journée de lundi au président italien Sergio Mattarella.
Le non l’emporterait à plus de 54 %, voire à près de 60 %, selon des sondages à la sortie des urnes rendus publics après la fermeture des bureaux de vote à 23h diffusés par les chaînes de télévison publique RAI et privée La 7.
Matteo Renzi remercie les Italiens pour leur participation massive au vote.
Grazie a tutti, comunque. Tra qualche minuto sarò in diretta da Palazzo Chigi. Viva l’Italia!
Ps Arrivo, arrivo
Quel avenir pour Renzi ?
Matteo Renzi, 41 ans, arrivé au pouvoir en février 2014 sur un programme de réformes, doit s’exprimer vers minuit, selon son entourage. Il pourrait annoncer sa démission, tirant les conséquences d’un référendum sur lequel il s’est totalement engagé.
Cette décision, si elle se confirme, ouvrirait une période d’incertitudes, qui pourrait peser lundi à l’ouverture des marchés financiers. On y redoute, après le choc du Brexit et la montée des mouvements populistes, une nouvelle phase d’instabilité dans la troisième économie de la zone euro.
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Matteo Salvini, chef de la Ligue du Nord, mouvement populiste et anti-immigration, a aussitôt invité M. Renzi à démissionner avant des élections anticipées sans plus tarder.
Le scrutin portait sur une réforme constitutionnelle qui prévoit une réduction drastique des pouvoirs du Sénat, une limitation des prérogatives des régions et la suppression des provinces, l’équivalent des départements français.
Une large majorité de la classe politique, de la droite classique aux populistes du Mouvement 5 Étoiles (M5S) ou de la Ligue du Nord, en passant par tous les extrêmes et même des « frondeurs » du Parti démocrate (PD) de M. Renzi, appellait à voter « non » en dénonçant une trop forte concentration des pouvoirs dans les mains du chef du gouvernement.
Cette opposition était également unie dans son désir de chasser M. Renzi, au pouvoir depuis un peu plus de mille jours. En dépit d’une campagne acharnée dans les médias, sur les réseaux sociaux et dans des dizaines de meetings à travers toute l’Italie, Matteo Renzi n’est pas parvenu à convaincre ses compatriotes du bien fondé de « sa » réforme, censée simplifier la vie politique dans un pays qui a vu défiler 60 gouvernements depuis 1948.