Dans le cadre de l’enquête pour corruption présumée au sein de la Fifa, les autorités suisses ont procédé à de nouvelles arrestations. Malgré cette opération, la réunion du comité exécutif de la Fédération internationale se déroule comme prévu.
Deux hauts responsables de la Fédération internationale de football (Fifa) ont été arrêtés jeudi 3 décembre en Suisse, en marge d’une réunion du comité exécutif de l’instance suprême du football. Un membre de la Fifa a indiqué à l’AFP sous couvert d’anonymat que ces interpellations visaient deux vice-présidents de l’instance, membres du Comité exécutif, le Paraguayen Juan Angel Napout et le Hondurien Alfredo Hawit Banegas.
Le premier préside la Confédération sud-américaine (Conmebol) et le second est le chef par intérim de la Confédération d’Amérique du Nord, centrale et des Caraïbes (Concacaf), toutes deux au centre des soupçons depuis que le scandale de corruption a éclaté au sein de la Fifa.
Comme le rapporte le « New York Times », cette opération menée à la demande de la justice américaine a débuté à 6 h (5 h GMT) et a visé notamment l’hôtel Baur au Lac, à Zurich, qui avait déjà été le théâtre d’une première vague d’arrestations le 27 mai dernier. La justice suisse a confirmé que deux responsables de la Fifa avait bien été arrêtés à la demande des États-Unis en vue de leur extradition, sans pour l’instant dévoiler leur nom. « Ces cadres haut placés auraient été payés en échange de la vente de droits de marketing en lien avec la diffusion de tournois en Amérique latine et de qualifications pour la Coupe du monde », indique dans un communiqué le ministère suisse de la Justice, en précisant que « ces personnes auraient accepté des pots-de-vin de plusieurs millions ».
De son côté, la Fifa a expliqué dans un communiqué qu’elle « continuera à coopérer pleinement avec la justice américaine dans le cadre de la loi suisse ainsi que dans le cadre de l’enquête menée par le bureau du procureur suisse ». La réunion du Comité exécutif de la fédération internationale, qui a débuté mercredi, se poursuit donc « comme prévu ». Lors de ce rassemblement, les dirigeants du foot mondial doivent notamment se prononcer sur un plan de réformes de la gouvernance, crucial pour l’avenir de l’institution.
Avec AFP et Reuters