Un véritable séisme financier secoue le Sénégal après la révélation d’un manque à gagner colossal pour l’État. Selon l’économiste Aliou Diouck, pas moins de 4700 milliards de FCFA ont été perdus en raison d’exonérations fiscales jugées abusives et d’impôts non recouvrés.
Les exonérations fiscales, initialement mises en place pour soutenir les entreprises en difficulté, auraient principalement bénéficié à de grands groupes économiques pourtant solides, selon Aliou Diouck. Une situation qui soulève des interrogations sur les critères d’attribution de ces allégements fiscaux et leur impact sur les finances publiques.
669 milliards d’impôts et taxes en suspens
Au-delà des exonérations, l’administration fiscale et la Douane n’auraient pas réussi à recouvrer 669 milliards de FCFA d’impôts et de droits de douane. Ce déficit, attribué à un manque de contrôle et de suivi rigoureux, met en lumière une gestion fiscale préoccupante.
Aliou Diouck, intervenant sur Sénégal7, s’est interrogé sur un possible laxisme des autorités fiscales ou l’existence de connivences occultes permettant à certaines entreprises d’échapper à leurs obligations. Il a appelé l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) et la justice sénégalaise à mener une enquête approfondie pour identifier les bénéficiaires de ces largesses fiscales et établir d’éventuelles responsabilités.
Ce scandale relance le débat sur la nécessité d’un contrôle strict des exonérations fiscales et d’une réforme du système de recouvrement des impôts. Alors que le Sénégal fait face à d’importants défis économiques, ce manque à gagner représente une somme qui aurait pu être investie dans des secteurs clés comme l’éducation, la santé ou les infrastructures.
Face à ces révélations, l’opinion publique attend des explications claires et des actions concrètes de la part des autorités pour restaurer la confiance dans la gestion des finances publiques.
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