Le commissaire à la retraite, Boubacar Sadio, de se prononcer sur la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace Cedeao, au lendemain du déguerpissement des étrangers établis aux Mamelles, à Dakar.
En effet, dans une tribune publiée sur les réseaux sociaux et reprise par Seneweb, l’avocat déclare : « Nos traditions d’hospitalité fondées sur notre légendaire Téranga ne doivent pas être la faille sécuritaire qui risque de déstabiliser la cohésion nationale. Que ce soit dans nos relations avec les pays limitrophes ou la sous-région, pour ne citer que cette proximité, la libre circulation des personnes et des biens est un impératif de voisinage à préserver, mais cela ne saurait inclure l’installation et le séjour définitif en marge des lois et règlements. »
Invité de la dominicale de Sud Fm, « Objection », le commissaire Sadio a fait sienne cette affirmation de la robe noire.
Selon lui, non seulement les étrangers qui sont déguerpis des abris de fortune érigés à Dakar doivent être rapatriés, mais il faut également réguler les conditions de séjour des citoyens de la Cedeao au Sénégal.
« Quand on est ressortissant de la Cedeao, on peut entrer librement au Sénégal. Si c’est un séjour de moins trois mois, il n’y a pas de problème. Mais si ça doit aller au-delà, il y a des formalités qu’il faut remplir. Cela n’empêche pas les FDS de procéder à des contrôles. C’est parce qu’au nom de la Téranga, les policiers ont cette pudeur de procéder à des contrôles que les étrangers se sentent plus à l’aise au Sénégal que les Sénégalais à l’étranger », pense-t-il, soulignant qu’il « faudra songer à des cartes de séjour », comme proposé par le député Tahirou Sarr. « Cela va aussi participer à renflouer les caisses de l’État », confie le commissaire à la retraite.
Le président du Conseil de sécurité de l’Agence nationale de la sécurité routière (Anaser) salue les opérations de déguerpissement de la voirie urbaine entamées par le ministre de l’Intérieur, car, selon lui, il y va de la sécurité des Sénégalais. Cependant, l’ancien commissaire de police insiste sur la nécessité de faire un suivi permanent afin de ne pas tomber de nouveau dans les mêmes travers.
Dans ce dessein, il propose de « mettre à contribution les agents de sécurité de proximité (ASP) ».