Le Rassemblement national espère dépasser les projections qui lui donnent actuellement entre 25 et 35 élus au Palais-Bourbon dimanche soir prochain. L’ancienne candidate à la présidentielle juge « pouvoir envoyer un très grand groupe de députés » dans l’hémicycle.
Marine Le Pen a le sourire. Après avoir récolté 18,67% des voix au premier tour des législatives, les projections d’Elabe pour BFMTV, L’Express en partenariat avec SFR donnent au Rassemblement national entre 25 et 35 candidats. Si cette fourchette peut paraître modeste pour l’ancienne candidate à la présidentielle et ses 38% des voix le 24 avril dernier, il a tout d’une grande victoire.
« À partir du moment où nous sommes en tête dans 108 circonscriptions et nous sommes présents dans 200 et quelques tours, et bien on peut avoir encore potentiellement de très nombreux députés, des dizaines de députés », a jugé la parlementaire du Pas-de-Calais au micro de BFMTV ce lundi matin depuis sa circonscription d’Hénin-Beaumont dans le Pas-de-Calais.
Une plus grande exposition et des financements importants
Avant d’ajouter: « Les électeurs du Rassemblement national qui veulent s’opposer à Emmanuel Macron mais aussi à l’extrême gauche peuvent ainsi envoyer un très grand groupe de députés à l’Assemblée nationale ».
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Il faut dire que Marine Le Pen n’avait réussi à faire entrer que sept députés à l’Assemblée nationale en plus d’elle-même en 2017 avec seulement 11% des voix au premier tour.
La fourchette de 25 à 35 députés lui permet également d’accéder à un groupe politique au Palais-Bourbon qui assure un temps de parole plus important, notamment lors des très médiatiques questions d’actualité au gouvernement.
Un résultat en demi-teinte
Ces résultats lui assurent de surcroît de bénéficier d’un financement public important au cours de la législature – un député figurant 37.000 euros de revenu par an pour son parti. La nouvelle donne de l’air au RN chroniquement endetté.
Mais certains au parti pourraient bien être mi-figue mi-raisin. Marine Le Pen n’a pas réussi son pari d’être la « première force d’opposition », largement dépassée par la Nupes (25,66%) et ne sera pas en mesure d’avoir les « 100 à 150 députés » qu’elle appelait de ses vœux le 5 juin dernier.