Dans les difficultés, certains émigrés adoptent le slogan « dina bakh »…

bana_banaL’immigration à outrance est loin d’être un phénomène nouveau au Sénégal et remonte à l’époque coloniale pendant laquelle la France administrait toutes ses colonies d’Afrique de l’Ouest depuis la ville côtière de Saint-Louis, la capitale du nord du pays. La France formait des fonctionnaires, enseignants et artisans sénégalais, puis les envoyait servir comme auxiliaires de l’administration coloniale dans d’autres colonies d’Afrique de l’Ouest. Mais , un autre exode vers l’Europe a vu le jour dans les années 1980, après plusieurs sécheresses successives, les graves problèmes économiques et l’urbanisation sauvage que le pays a connus. En sus, la société sénégalaise accorde beaucoup de considération  et de respect envers les émigrés. Un grand nombre de familles qui s’en sortent bien à cause de l’apport financier des émigrés.  Et cela impacte fort sur la mentalité des jeunes. Beaucoup d’entre eux pensent d’ailleurs qu’ils  faut migrer en Europe ou aux Etats Unis pour réussir dans la vie. Si les candidats à l’immigration  peuvent être perçus comme des gens désespérés dans de nombreux cas, néanmoins, on peut considérer qu’il s’agit de personnes pleines d’espoir. Ils croient toujours qu’ils vont y arriver, même s’ils n’ont absolument aucune notion des réalités socio-économiques des pays d’accueil. « Dina bakh, dina bakh » aiment-ils lâcher trés souvent.

Seydou Nourou Ba