De Torino en Italie à la ville de Louga au Sénégal

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TURIN de son nom local Torino. Et je ne comprends pas pourquoi les ville europénnes changent radicalement de nom d’une langue du vieux continent á une autre. Paris devient Parigi en italien .Napoli,Naples en français ..etc.Et les exemples sont nombreux mais laissons Le sujet aux spécialistes des langues de la géographie et de la toponymie.

Comme d’habitude notre sujet est relatif aux sénégalais résidents en dehors des frontières nationales. Et pour Le cas présent ceux de la capitale et environs de la région piémontaise en Italie.

Disons d’emblée que nos compatriotes qui habitent dans la ville historique de l’automobile et du football sont lourdement victimes de préjugés selon lesquels ils seraient tous trempés dans le trafic du mal et encore plus grave ils proviendraient tous de la paisible capitale du Ndiambour, LOUGA.

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LOUGA SENEGAL                                            TURIN ITALIE

Absolument faux sur toute la ligne et je ne comprends pas pourquoi les préjugés ont la peau dure et entachant á tort la vie de gens majoritairement tranquilles et les mettant dans le même sac des errements d’un petit groupe isolé. Et les esprits simples deviennent amplificateurs de ces montagnes et montages de généralisations.

Les sénégalais de Torino majoritairement comme tous nos compatriotes du « bel paese » travaillent durement et gagnent leur pain á la sueur de leur front . Ils sont ouvriers dans les nombreuses usines de sous traitance de la Fiat, commerçants avec places fixes au marché ethnique de Porta Palazzo et les premiers sénégalais chauffeurs routiers en Italie sont apparus dans cette région située au pied des Alpes et carrefour des principales routes reliant le sud et le nord du continent.

RisultatiLingotto,siège de la FIAT -TURIN

Risultati Porta Palazzo, le marché multiethnique de Turin

Risultati Les Alpes apercus de Turin

Sur le plan associatif et culturel la région compte plusieurs associations laiques et religieuses comme l’Association des Sénégalais de Turin –AST-– et son ancien président est porté á la tête de la Fédération qui regroupe toutes les autres associations de l ‘Italie du nord.

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Les associations religieuses communément appelées dahira de Turin jouissent d’une excellente réputation dans la ville et celle d’obédience mouride vient d’acquérir un espace de 400m2 au prix de 400000 euros l’équivalent de prés de 300 millions de nos pauvres cfa et certains responsables de la dite dahira viennent d’ouvrir une agence d’assistance administrative TOUBA SERVICES pour orienter nos compatriotes sur les chemins compliqués de la bureaucratie italienne.

Malgré toutes ces excellentes actions parmi tant d’autres, nos amis de Torino continuent de vivre sous le poids des préjugés et pire encore ils seraient inexactemment connectés á une mafia qui aurait pour racine Louga.

Paradoxal pour une ville qui a choisi comme nom et symbole le calme et la tranquillité « Ndiambour’.C’est vrai que les lougatois sont de grands émigrés trés débrouillards et implacables dans les affaires mais lier tous ses ressortissants á la grande multinationale du mal serait injuste.

IL ne faut pas se voiler la face, certains de nos compatriotes agissent au niveau terminal du long maillon de la distribution des stupéfiants et autres produits du mal mais aucune étude sérieuse ne permet de déterminer á nos jours leurs lieux d’origine au Sénégal.

C’est vrai aussi que la demande en produits du mal comme dans toutes les autres villes de carrefour est trés forte á Torino et nos compatriotes qui agissent dans ce secteur sont trés visibles du fait de leur couleur et de leur présence au niveau du maillon de la distribution routière.

L’histoire retiendra d’ailleurs qu’un “pusher” sénégalais fút impliqué dans l’affaire d’overdose qui faillit couter la vie á un descendant de la famille Agnelli en l ‘ occurrence Lappo Elkann aujourdhui dirigeant avec son frère John du groupe automobile FIAT.

Mais ce qui étonne et inquiéte chez ces petits groupes de nos compatriotes affiliés á l’industrie du mal est leur forte capacité á se donner bonne conscience allant jusqu’á se prendre pour des messies soigneurs des jeunes malsains et malades de la société occidentale. Certains vont mêmes jusqu’á se prendre pour des redresseurs des torts commis á nos aieuls et chefs religieux durant la colonisation. En réalité des arguments pas du tout sérieux et ils ne connaissent même pas les leçons de l’histoire et celles laissées par des guides comme Ahmadou Bamba.

Le mal du passé ne se soigne pas par le mal du présent. Et qui vend le mal risque de se faire emporter par le mal.

Et plus de 40 personnes de ce groupe ont été recemment rapatriés par le gouvernement italien .L’affaire avait créé un choc dans la communauté et notre Consulat Général mis aux bancs des accusés parce qu’il aurait facilité la procédure, acceptant de signer les documents et procurant les documents de voyage du groupe.Vrai ou faux,en tout cas difficile á situer le rôle exact du Consulat, ces dirigeants ayant refusé de communiquer sur le dossier.

Par contre un des membres de ce groupe ayant ayant échappé au rapatriement m’expliquait son indignation devant l’intrusion des autorités de notre pays. Ce qui est pour moi normal mais notre interlocuteur me sortit un argument qui fait réfléchir á plus d’un titre « les governments africains ne font rien pour empêcher le départ de leurs ressortissants, ils ne font rien pour les venir en aide en cas de difficultés, rien pour leur intégration, rien de sérieux pour stimuler leur retour volontaire,auraient ils le droit de participer et de faciliter leurs expulsions forcées ? »

En tout cas les frequences d’émission de ces compatriotes et de nos autorités ne sont sur les mêmes ondes.

Ces coups portés par les services italiens semblent avoir des effets dangereux pour la majorité de nos compatriotes tranquilles et travailleurs. Les délinquants utilisent les vielles méthodes mafieuses en cherchant á infiltrer les dahiras et manque de bol pour eux les services sont d?j? à leurs trousses et même cachés dans le ventre des éléphants ils seront débusqués.

Un motif raisonnable de se convertir et mieux vaut tard que jamais.

Les dirigeants des Dahiras sont en alerte au maximum et ne veulent pas voir se reproduire chez eux l’affaire de la communauté maghrébine ou des trafiquants cachent leurs mauvais produits dans les mosquées.Un monde à l’envers.

BAYE DIOUF