Elle s’appelle Valentina Diouf âgée de 22 ans. Italo-sénégalaise, elle est une des volleyeuses les plus fortes de l’équipe nationale d’Italie.Aujourd’hui, elle veut renouer avec le Sénégal, pays de son père.
Avec sa grande taille, elle impressionne plus d’un avec ses 2 mètres. Le fait d’avoir ce gabarit hors norme ne lui facilite pas forcément la tâche. Dans un livre qu’elle vient de publier intitulé « Quando Sarai Grande », parvenu à notre rédaction, elle raconte ses premiers 22 ans de l’enfance à l’adolescence, loin de la famille, axée vers un futur au volley-ball, et, dans l’intermède.
Mais également, elle ne peut s’empêcher dans ce livre de parler du drame des migrants : «Je me sens pessimiste, notre pays n’est pas prêt pour une société multi-ethnique. C’est une question de culture, d’ouverture mentale. Un ami m’a fait remarquer que si on prenait une carte du monde et on la renversait à 180°, on verrait l’Afrique au premier plan, immense et imposante, tandis que l’Europe est petite avec l’Italie qui deviendrait un point minuscule. Voilà, nous devrions tous changer notre point de vue pour accepter et comprendre qui est différent« .
Les trois tatouages sur le corps de Valentina: « Le plus grand est au dos. C’est la main de Fatima, l’un des symboles de l’Islam. Cela me rappelle ma grand-mère paternelle que, malheureusement, je n’ai jamais connue. Cela fait partie de moi, mes racines africaines, que je veux mieux connaitre. Renouer les ficelles de l’histoire, ça fait toujours du bien« , conclut, avec plein de sagesse, la championne italo-sénégalaise. A noter, Valentina Diouf a joué à Bergame, Busto Arsizio et actuellement elle milite au LJ Volley Modena. En 2010, elle a gagné le championnat d’Europe des moins de 20 ans puis le championnat du monde des moins de 20 ans en 2011.
Seydou Nourou Ba – wabitimrew.net
