En France, un congolais de 30 ans a été mortellement fauché sur les quais de la Loire, à Fondettes, samedi 15 février, alors qu’il circulait à trottinette électrique. Une enquête a été ouverte par la gendarmerie. Une automobiliste a été placée en garde à vue puis relâchée. Émoi dans la communauté congolaise de Tours mais aussi à Dolisie au Congo.
L’homme a été retrouvé inanimé sur le bas-côté de la Départementale 952 à hauteur de La Guignière en Indre et Loire, au petit matin, du samedi 15 février.
L’alerte a été donnée par des automobilistes. Mobilisés sur les lieux de l’accident, les secours n’ont pas été en mesure de le réanimer.
Glen Gantsoua âgé de 30 ans, a été percuté par un véhicule alors qu’il circulait à trottinette sur la levée de la Loire avant le lever du jour, comme il en avait l’habitude.
Domicilié à Tours, il empruntait quotidiennement ce trajet, d’après les premiers éléments de l’enquête.
Étudiant en France, Glen Gantsoua, était installé à Tours depuis septembre 2024.

Une enquête a été ouverte pour délit de fuite et homicide involontaire. Elle a été confiée à la brigade de recherches de Tours pour faire la lumière sur ce drame.
Une automobiliste a été placée en garde à vue pendant quelques heures, un peu plus tard dans la journée de samedi. Son conjoint s’est rendu sur place, là où le choc avait eu lieu et, constatant la présence des gendarmes, il s’est manifesté auprès d’eux, a précisé la procureure de la République.
Dans ses premières déclarations, la conductrice a expliqué aux enquêteurs qu’elle n’avait pas pris conscience qu’elle venait de percuter un homme, imaginant avoir heurté un animal par accident. En raison de ces éléments et le retour négatif des tests toxicologiques, la conductrice a été libérée, dans l’attente des résultats d’autopsie, et n’a pas fait l’objet de mesure de sûreté.
L’usage des routes départementales est déconseillée aux piétons et aux cyclistes. Souvent étroites et dépourvues d’éclairage surtout en rase campagne, elles n’offrent pas aux conducteurs d’avantage de visibilité pour s’apercevoir d’un piéton, d’un cycliste ou encore moins une personne sur trottinette, surtout s’il ne porte pas de gilet réfléchissant signalant sa présence.
Sur ce genre de route au trafic dense, les pointes de vitesse atteignent parfois les 80 kilomètres /heure.
Bien souvent sans bande d’arrêt d’urgence, voire sans accotement, le piéton, le cycliste ou la personne roulant sur trottinette empruntant une départementale se met en danger permanent, du fait que les véhicules ont très peu d’espace pour garder une distance de sécurité convenable, au moment de les dépasser.
Et un accident est vite arrivé.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzavillehttps://lesechos-congobrazza.com