Les Nègres ont repris du service, dans la tentative de déstabilisation du Sénégal, en ramenant le même scénario qu’en 2011 contre Me Wade désireux de s’ouvrir à de nouveaux horizons économiques. Le prétexte cette fois-ci ? Macky Sall est pressé de ne pas bouger d’ici à …2019, et Paris veut alors le pousser dehors, au plus tard en 2017. Les attaques de Jean Christophe Ruffin, ancien ambassadeur de la France au Sénégal, se déroulent avec les mêmes acteurs de l’époque, candidat local déclaré et personnages politiques occidentaux devenus nègres d’un potentat économique désireux de revenir.
Jean Christophe Ruffin revenu à la « Une » (Wal Fadjri n° 7034 du 31 août 2015, page 3) a embouché la même trompette de Jéricho que naguère sous le chef de l’Etat A1bdoulaye Wade : dans un entretien avec un organe étranger repris par Walfadjri, l’Immortel ancien égaré ambassadeur de France au Sénégal (2007 -2011) trouve le président de la République Macky Sall passéiste, à la limite négatif pour le pays. Il le taxe en effet d' »immobilisme », de « manque d’initiatives », « défensif », avec, comme conséquences visibles, entre autres griefs, un Sénégal qui sombre et inquiète Paris.
Le disque est enrayé, tant on l’a joué entre Paris et Dakar, le successeur de Ruffin trempant souvent le verbe dans la même encre pour verser dans les mêmes travers.Les scénaristes ne prennent même plus la peine de varier les données pour donner le change : les mêmes acteurs au secours de l’économie française sont restés les mêmes au cours de ces quatre dernières années, le pensionnaire de l’Académie française donnant délibérément dans les cinq ans, comme pour confondre dans le même moule les deux derniers présidents de la République du Sénégal.
Ainsi, un singulier personnage était l’invité d’honneur du patronat français lors de l’université d’été du MEDEF les 26 et 27 août dernier, comme il s’était présenté candidat à la présidentielle de 2012. Le parallèle est tentant avec le scénario de 2011 : Youssou Ndour candidat, c’est au moment où de puissants intérêts économiques français étaient en délicatesse avec le président Abdoulaye Wade soucieux d’ouvrir le Sénégal à de nouveaux partenaires des puissances émergentes, terme bien en vogue sous Macky Sall.
Et ce n’est pas tout : des projets audio-visuels initiés sur les bords de Seine disparaissent des écrans-radars, en Hexagone, au moment où de nouvelles chaînes radio et télé sont annoncées au Sénégal de la part d’individus connus proches d’un certain magnat monopolistique des ports d’Afrique. Mieux : de récentes inaugurations portuaires en Afrique de l’Ouest ont démontré une conjonction d’intérêts avec certains Nègres albinos et leurs pendants tropicalisés.
Depuis une intervention du président de la République en avril 2014 sur la radio du monde, Paris et Washington notent une volonté de pourrissement d’une situation socio-politique délétère, terreau d’un irrédentisme qui pourrait faire le lit de certains exaltés religieux qui se veulent maîtres du monde ; alors que Dakar joue les souffleurs pour rendre 2017 impossible et renvoyer aux calendes de 2019, l’Occident veut accélérer les choses et les terminer en 2017. Macky Sall donne en effet des signes d’essoufflement et semble chercher sa respiration en desserrant un peu l’étau pour perdurer quand Paris et Washington veulent limiter son temps de présence à la tête de l’Etat sénégalais. Et Ruffin et compagnie de secouer le cocotier de la République.
Curieux retour du balancier : entre 1988 et 2011, les Occidentaux étaient aux petits soins avec l’actuel Président sénégalais : décoration en pleine bisbille avec Wade avec un diplomate qui n’a jamais caché son amour infini pour le Pape du « Sopi », manifestation festive à Paris pour célébrer l’événement à l’Assemblée nationale, intoxication avec un photo-montage pour faire croire à une audience avec Obama, mais, surtout, une profession de foi valant programme euro-africain avec la fameuse prestation de haute facture du 29 novembre 2011 à l’Institut français des Relations internationales (Ifri).
Le texte fondateur prononcé en la circonstance fait plus que le programme d’accession au pouvoir : dans une synthèse en sept points, le futur successeur de Me Wade campe une situation nationale et internationale d’une plus grande originalité et d’une plus grande concision que l’opinion publique internationale. Macky Sall se présentait auprès de ses amis étrangers comme un véritable chef d’Etat avant terme qui tient à rassurer, surtout que des études pointues le donnaient face à face avec le président sortant, les majors étant empêtrés dans leurs querelles byzantines qui, comme les ides de mars, leur furent fatales en 2012.
Le 18 février 2011 déjà, la transition sénégalaise s’est alors jouée aux Usa apeurés par le « Y en a marre », après s’être réjouis naguère du « Sopi ». L’inévitable Johnie Carson, chargé des Affaires africaines au Département d’État américain, regroupe plusieurs personnalités sénégalaises, des professeurs d’université, des diplomates sénégalais, des hommes d’affaires et d’autres citoyens sénégalais à une rencontre où seuls Me Wade et son régime ont été épinglés comme sources de corruption, de violation des droits de l’homme et des Libertés dont il fallait se débarrasser au plus tôt, comme naguère Jr l’avait décrété de Saddam Hussein (ledakarois.net).
L’Amérique enverra le même message au président Wade avec les tournées entamées dans la zone de l’Afrique de l’Ouest en janvier 2012 par Hillary Clinton en Côte d’Ivoire, précédée d’Alain Juppé en « tournée africaine » en Mauritanie (10-11 juillet 2011) et du Premier ministre François Fillon à Abidjan le 14 juillet, en sautant tous, diplomatiquement, l’étape du Sénégal : le massacre en Guinée pour imposer Alpha Condé, l’épuration ethnique en Côte d’Ivoire avec les bombardements remarquables sur des palais d’États souverains (Abidjan et Tripoli) par des croisés jettent une nouvelle compréhension de la nouvelle démocratie occidentale qui veut déterminer et profiler la nature et la durée des régimes du continent noir.
En 2011, l’Occident a multiplié les coups bas et affiché ostentatoirement son désir d’écourter la vie de la famille Wade : la visite de Laurent Fabius au mouvement « Y en a marre », premier acte officiel en terre sénégalaise en juillet 2012, avant même la rencontre avec le président nouvellement élu, devrait donner à réfléchir sur la compréhension nouvelle de l’Occident de ses relations avec les anciennes colonies. Apparemment, Macky Sall n’amuse plus Paris et Washington. Déjà, il est question de mise à l’épreuve d’un responsable de formation politique trop fréquemment en Europe.