Soda Fall, une jeune sénégalaise de 22 ans a vécu une nuit d’enfer. De retour du travail, elle a violemment été heurtée, le samedi aux environs de 17 heures, par un chauffard qui a ensuite pris la fuite, l’abandonnant dans l’agonie. C’est seulement, le lendemain qu’elle a été retrouvée par des cyclistes dans le coma non loin du trottoir. Elle est actuellement internée à l’hôpital de Bergame. Quant à son bourreau, après une cavale d’une décade, a été arrêté jeudi et envoyé en prison, poursuivi pour les délits de fuite et de blessures involontaires.
L’histoire de la sénégalais S.F vivant avec sa famille à Osnago dans la province de Lecco en Italie a défrayé la chronique ces derniers jours aux bords transalpins puisqu’elle aurait encore montré le degré de rejet de l’autre » l’étranger ». Une réalité devenue encore plus prégnante dans le contexte actuel dans ce pays comme dans ses voisins européens. En effet, revenant de son lieu de travail, elle marchait sur la chaussée lorsqu’un chauffard, à bord d’une fourgonnette, l’a heurtée violemment l’éjectant très loin. Gravement blessée, évanouie, la malheureuse a passé la nuit au bord de la route avec le froid actuel.
Ne la voyant pas arrivé, sa famille a alerté les policiers de la localité, avant d’entreprendre sans succès des recherches toute la nuit avec l’aide d’amis et de compatriotes. C’est seulement le lendemain matin qu’elle a été vue inconsciente gisant dans le sang par un peloton de cyclistes à une centaine de mètres de la chaussée . Elle a été acheminée d’urgence à l’hôpital de Bergame dans un état comateux avec des traumatismes graves au visage et des lésions cérébrales.
Selon les premiers constats de la police, la jeune Soda, en situation régulière dans le pays, aurait été éjectée avec une rare violence. Certains sénégalais n’hésitent pas d’ailleurs à parler d’acte de racisme bien volontaire car la victime marchait sur le trottoir. Et pourtant, certains médias se sont déchainés sur elle, nous dit-notre source. Ce qui a poussé un journaliste italien, B.S, dans sa chronique, à se demander si l’Italie était toujours un pays civilisé. « Aujourd’hui, aucun homme politique ne s’est indigné ou n’a condamné cet acte du chauffard. Parce que seulement la victime est noire ». Il n’a pas mis également de gants pour parler de l’attitude de certains médias dans le traitement de l’information.
En tout de cause, les policiers, grâce aux supports visuels placés sur cette route ont pu remonter jusqu’au bourreau. Aujourd’hui, l’italien de 44 ans se réveille en prison poursuivi pour les délits de fuite et de blessures involontaires.
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