L’avocat Me Bassirou Sakho plaide pour des chambres permanentes en lieu et place de chambres criminelles

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Me Bassirou Sakho, représentant du bâtonnier de l’Ordre national des avocats à la première session de la chambre criminelle du Tribunal de grande instance de Fatick, a plaidé, lundi, pour la création de chambres permanentes à la place de chambres criminelles siégeant par sessions, dans l’espoir de mettre un terme aux longues détentions préventives.

« Dans son mode de fonctionnement, la chambre criminelle procède par sessions. Ce que nous voulons du côté du droit de la défense, c’est justement des chambres permanentes qui permettront de rayer définitivement la détention provisoire et de désengorger le milieu carcéral », a déclaré l’avocat.


« Depuis son accession à la souveraineté internationale, l’Etat
du Sénégal, dans le souci de parfaire la bonne marche de ses institutions et sa quête perpétuelle d’une bonne administration de la justice, entreprend souvent des réformes », a avancé l’avocat.

Au nombre de ces réformes, a signalé Me Bassirou Sakho, il y a « celles relatives au code de procédure pénale avec l’avènement de la loi 2014-28 du 3 novembre 2014, modifiant la loi n° 65-61du 21 juillet 65 portant code de procédure pénale, qui consacre la substitution des chambres criminelles aux cours d’assises. »


« Les chambres criminelles s’apparentent aux cours d’assises qui ne siégeaient que par sessions. Or, à travers l’exposé des motifs de la loi de 2014, le législateur a entendu apporter des solutions définitives à ces longues détentions provisoires », a indiqué M. Sakho.


Selon le représentant du bâtonnier, cette « réforme doit être menée jusqu’à son terme par la consécration de la permanence du fonctionnement des chambres criminelles, afin que les longues détentions provisoires soient définitivement éraflées de notre sémantique pour un procès juste et équitable. »

aps