Je voudrais en mon nom et au nom de tous mes compatriotes, vous souhaiter une chaleureuse bienvenue et un agréable séjour au pays de la téranga.
Le Sénégal s’honore d’accueillir la première session de lancement de la Plateforme Mondiale de Partenariat avec l’Afrique, une nouvelle structure regroupant les partenaires internationaux actuels et nouveaux du Continent.
En tant que programme phare de l’Union Africaine, ce Nouveau mécanisme repose sur les principes d’appropriation, de leadership et de partenariat inclusif.
En répondant à cette initiative des dirigeants africains, nos partenaires ont accepté Forum pour le Partenariat avec l’Afrique (FPA), comme un cadre de dialogue où les questions de paix, de sécurité et de développement économique et social ont été abordées.
La rencontre de ce jour est l’aboutissement d’un processus de réforme du FPA entamé depuis 2013, après une évaluation critique de son fonctionnement.
Notre aspiration à bâtir une architecture de coopération nouvelle découle tout d’abord de notre volonté de rationaliser les partenariats existants.
Elle se justifie également par l’évolution des réalités mondiales avec l’apparition d’opportunités exceptionnelles pour favoriser la transformation de l’Afrique.
Ce changement de paradigme a été porté au niveau le plus élevé par les Chefs d’Etat et de Gouvernement qui, au cours de la 23éme Session de l’Assemblée de l’Union Africaine tenue en Juin 2014 à Malabo, ont approuvé la mise en place de la Plateforme Mondiale de Partenariat avec l’Afrique, (AGPP de son sigle anglais) comme une nouvelle institution de coordination en remplacement du Forum pour le Partenariat avec l’Afrique.
Il me plaît de souligner le travail remarquable accompli par les Représentants Personnels (SHERPA) en parfaite coordination avec l’Agence de Planification et de Coordination du NEPAD.
J’y associe l’Unité de soutien basée à l’OCDE ainsi que tous les partenaires techniques et financiers.
Mesdames Messieurs,
Le consensus dont ont fait montre les deux parties, ainsi que l’engagement et la responsabilité mutuelle sont des conditions essentielles au succès de cette Plateforme.
Au demeurant, le Continent qui s’affirme de plus en plus comme un pôle de croissance et d’investissement et non pas seulement un réceptacle de l’aide, restera un interlocuteur de premier plan pour le G7 et d’autres partenaires.
Nous devons également construire un mécanisme ouvert, dont la base élargie prendrait en compte les mutations internationales en cours.
Le paradoxe d’une Afrique dépositaire du tiers des ressources naturelles mondiales, d’une jeunesse vibrante, perçue comme l’un des marchés les plus prometteurs et qui malgré tous ces atouts reste marginalisée dans les processus mondiaux, doit être éliminé.
Il nous faut donc construire ensemble les bases d’un partenariat revitalisé, porteur d’opportunités et de prospérité, et mutuellement bénéfique. Telle est la philosophie de cette Plateforme.
Mesdames Messieurs,
En décidant d’examiner au cours de cette rencontre inaugurale les thématiques de l’agriculture, de la sécurité alimentaire et du développement des infrastructures, vous avez fort opportunément perçu les priorités de l’Afrique.
Nous le savons tous, le programme du NEPAD attache une grande importance à la croissance économique inclusive et à la transformation structurelle, deux éléments indispensables au développement durable.
Il nous faut, pour atteindre ces objectifs, relever le niveau d’investissements dans le secteur agricole et combler le gap infrastructurel qui constitue un handicap sérieux pour la réalisation de l’intégration.
Nous en avons longuement débattu hier.
Des progrès importants ont été notés dans la mise en œuvre de ces programmes.
L’agriculture et la sécurité alimentaire sont des secteurs en pleine mutation en Afrique où certains pays ont amorcé leur révolution verte.
S’agissant du développement des infrastructures, des initiatives ont été prises pour accorder la priorité à la mise en œuvre des projets régionaux ;
C’est le cas de l’Initiative Présidentielle de Promotion des Infrastructures (IPPI) coordonnée par le Président Zacob ZUMA.
De plus, l’Agenda de Dakar pour l’Action adopté lors du Sommet de Dakar sur le Financement des Infrastructures ouvre de bonnes perspectives pour la réalisation de seize (16) projets régionaux qui y ont été présentés.
Une des missions essentielles de cette nouvelle Plateforme, sera d’élaborer des cadres stratégiques dans lesquels ces questions, grâce aux partenariats internationaux, seront mieux portées dans les processus mondiaux importants.
L’Afrique et ses partenaires ont bien tiré les leçons de cette décennie de partenariat pour en modifier les fondements stratégiques.
Ils reposent sur :
son aspiration à prendre en charge son propre destin par l’appropriation de son programme de développement et le leadership ;
l’ambition de ses dirigeants à améliorer les conditions de vie de leurs populations par une exploitation plus efficace de son potentiel de croissance.
Dans ce cadre, la poursuite d’un dialogue au plus haut niveau politique entre l’Afrique et ses partenaires est nécessaire.
Mais il faudra modifier les perspectives stratégiques de ce partenariat pour l’inscrire dans un esprit de responsabilité partagée, tout en créant un environnement susceptible de rehausser la crédibilité des engagements pris.
Je reste convaincu que ce nouvel instrument pourra contribuer efficacement au développement de notre Continent tiré une croissance durable, ce qui constitue un pas positif pour la prospérité dans le monde.
C’est sur cette note d’espoir que je voudrais déclarer ouverte la session inaugurale de la Plateforme Mondiale de Partenariat avec l’Afrique, en souhaitant plein succès à vos travaux.
Je vous remercie de votre attention.