Le sexe et les fesses hors normes de Sarah Baartman ont fasciné les plus grands scientifiques de l’époque. Elle a été exhibée toute sa vie puis disséquée à sa mort.
Sarah Baartman, la Vénus Hottentote (1810).
L’origine du complexe des grosses fesses chez les filles noires remonte au 19ème siècle. Une histoire dont celle que l’on a surnommé la « Venus Hottentote » ou la « Venus noire » est le personnage principal. Ces faits rappellent combien les européens ont méprisé des races prétendument infèrieures.
Sarah est née en Afrique du sud dans la tribu des Khoïsan. Tout d’abord esclave avec ses frères et soeurs elle a ensuite été emmenée à Londres en 1810 puis on l’a baptisée Saartjie. Sarah était atteinte de stéatopygie, une maladie qui entrainait une excroissance de ses membres génitaux et de ses fesses. Cette maladie était assez coutumière de sa tribu d’origine.
Elle fut exposée dans des cirques et autres manifestations, on proposait aux visiteurs de payer plus pour pouvoir la toucher. Bientôt Sarah devint objet sexuel, passe-temps de soirées animées et tomba dans l’alcoolisme.
Sarah Baartman.
On disait que Sarah provenait d’une race curieuse. Le problème de Sarah ne se situait pas qu’au niveau des fesses. Elle possédait aussi des lèvres vaginales surdimensionnées. En 1915, après le public des foires, c’est devant des scientifiques français que Sarah fut exhibée. Elle était pour eux la preuve de l’infériorité de la race noire.
A sa mort, le 29 décembre 1815 alors qu’elle avait environ 25 ans, on la disséqua et moula son corps. Certains de ses membres furent mis dans du formol. Pendant longtemps ce moulage fut exposé au Musée de l’homme à Paris, qui l’a maintenant rangé dans ses réserves.
Ci-dessous quelques représentations de Sarah, dont des images qui servaient à confectionner des cartes postales. Celles-ci étaient la preuve pour les européens qu’une telle abomination était vivante.
En 1994 l’Afrique du sud avait demandé la restitution de Sarah et s’était heurté au refus des français,au nom de l’histoire et de la science. L’Afrique du sud obtint gain de cause en 2002 et sarah fut enterrée dignement.
Un film est sorti en 2010 retraçant son histoire – bande annonce :