Les vingt-huit ministres de l’intérieur de l’Union européenne (UE) se sont réunis le lundi 9 novembre à Bruxelles avec pour objectif de poursuivre la lutte contre la crise migratoire. Les mesures adoptées par l’Union depuis le début de la crise des migrants ont du mal à démontrer leur efficacité. Les ministres de l’Intérieur de l’UE ne peuvent pour l’instant que constater la difficulté à mettre en place les mesures décidées pour faire face à l’afflux massif de réfugiés.
Avec notre bureau à Bruxelles,
Une des positions les plus partagées est la nécessité de maîtriser les flux, c’est-à-dire au minimum d’éviter que les migrants ne s’égaillent dans la nature une fois arrivés en Europe mais aussi de chercher à endiguer les arrivées.
Pour ce faire, ils vont chercher les moyens d’informer les candidats à l’immigration des règles européennes en la matière, à savoir particulièrement l’impossibilité de choisir le pays de destination, le renvoi dans le pays d’origine de tous ceux qui ne seront pas éligibles pour le statut de réfugié et enfin l’obligation de s’enregistrer dans les centres de tri. Ces « hot spots », a-t-il été décidé, ont d’ailleurs vocation à devenir si nécessaire des centres de rétention.
Multiplier les « hot spots »
Les Vingt-huit ont aussi imaginé un moyen de les multiplier en quelque sorte en créant des centres de contrôle dans les Balkans, dans les pays candidats à l’entrée dans l’UE et par lesquels transitent les migrants, essentiellement la Macédoine et la Serbie.
En revanche, la réforme des accords de Dublin qui obligent les pays d’entrée des réfugiés à gérer les demandes d’asile semble n’avoir aucune chance d’avancer tant que les Européens ne seront pas parvenus à maîtriser les flux de migrants.
Deux autres réunions sur la question des migrants et des réfugiés ont lieu cette semaine. Le sommet euro-africain de La Vallette (Malte) se tiendra mercredi et jeudi, poursuivi par le sommet européen extraordinaire jeudi, toujours à Malte. rfi