L’administration pénitentiaire de l’Etat d’Oklahoma est à nouveau sur la sellette, accusée d’avoir utilisé des drogues inappropriées lors d’exécutions capitales. Le rapport d’autopsie de Charles Warner, exécuté en janvier dernier, vient d’être rendu public. Ce document montre l’utilisation de produits de substitution qui provoquent une mort lente, et dans la souffrance. Ce n’est pas le premier cas.
En 2014, en Oklahoma, l’exécution ratée d’un condamné avait provoqué la colère des militants anti-peine de mort. Clayton Lockett avait mis 40 minutes avant de mourir d’une crise cardiaque. Une enquête a prouvé par la suite que la perfusion de produits létaux avait été mal posée.
Le cas de Charles Warner est différent, le rapport d’autopsie qui vient d’être rendu public montre que c’est de l’acétate de potassium, et non du chlorate de potassium a été injecté. Sans doute une inversion des produits pas erreur d’après le juge. La mort est intervenue 20 minutes après l’injection, là encore dans la souffrance. Une enquête vient d’être diligentée.
On comprend mieux pourquoi la gouverneure de l’Etat a suspendu l’exécution du détenu Richard Glossip, il y a quelques jours. Mary Fallin a expliqué qu’elle avait des doutes sur les substances utilisées. Le détenu a donc bénéficié d’un report in extremis. Richard Glossip a toujours clamé son innocence, et ses soutiens sont nombreux. Ses avocats vont exploiter les erreurs de l’administration pénitentiaire de l’Oklahoma pour tenter de gagner du temps.
rfi