Référendum du 20 mars : Et la diaspora dans tout ça ?

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Le Sénégal va inexorablement vers le référendum, décidé par son quatrième homme fort pour ce 20 mars. Une consultation qui ne peut laisser indifférente la diaspora du pays.

Car, il lui est proposé de voter Oui, pour disposer de quelques sièges au prochain Parlement. Une offre qui fait saliver, particulièrement les partisans du président Sall et ses alliés vivant dans la « 15ème région » du Sénégal. Dieu sait qu’elle est vaste, puisque les « modou-modou » et autres « gorgui » s’activent dans tous les continents ; sans oublier les cerveaux exilés. La tentation de voter Oui ne manquera pas. Elle existe. Ceux qui l’attisent ne manquent pas de moyens. Quid des arguments ? Pour sûr, si elle s’affirme, ce sera un début de combat pour notre diaspora. Puisqu’elle est humiliée dans bien des pays, exploitée, brimée et même assassinée. Elle a également, il faut le reconnaître, ses « brebis galeuses ». Donc, ceux qui auront la responsabilité de la représenter au prochain Hémicycle devront être à la hauteur.

Des femmes et hommes de valeurs seraient l’idéal. Des femmes et des hommes avertis, accessibles et ayant des accès. C’est dès maintenant qu’il faudra enclencher cette vitesse ; surtout que sous nos tropiques, la politique politicienne a une cuirasse à la place de la peau. Pour preuve, la représentation parlementaire est la seule offre importante contenue dans le projet de réformes constitutionnelles, sur les quinze que compte le  texte. Ainsi si le choix du Oui doit l’emporter, il devra d’abord chercher à s’assurer que demain ceux qui seront désignés mettront au profit de leurs mandataires les « droits et libertés fondamentaux » que propose le projet de réformes ; autant que les « ressources naturelles » dans la perspective d’un retour au pays. De même, les émigrés sénégalais sont interpellés par la prochaine composition du Conseil constitutionnel, dont deux membres seront nommés par le président de l’Assemblée nationale ; si bien sûr le Oui l’emporte sur le Non.

Un verdict qui ne sera connu que le 20 de ce mois. Pourvu que d’ici là, nos compatriotes de l’Extérieur soient mis dans les meilleures conditions de vote. Ce qui commence par une communication appropriée au sujet de cette consultation populaire, qui a commencé à charrier passions et violences au pays, que l’on dit de la « Téranga ».

Alioune Badara DIALLO