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La présidence française de la conférence internationale sur le climat a présenté samedi aux représentants de 195 pays un projet d’accord final pour limiter le réchauffement de la planète, lors d’une séance plénière chargée d’émotion et ponctuée d’applaudissements. « S’il est adopté, ce texte sera un tournant historique », a déclaré le président de cette COP21 et ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius.
Voici ce que prévoit, dans les grandes lignes, le projet final de l’accord de Paris:
Un accord « historique » sur le climat entre 195 pays en bonne voie à Paris
– Un objectif de limitation de la hausse du mercure mondial « bien en-deçà » de 2°C par rapport aux niveaux pré-industriels et des efforts supplémentaires « pour limiter la hausse de la température à 1,5°C » au-dessus des niveaux de l’ère pré-industrielle.
– Des objectifs à long terme visant à atteindre un « pic mondial » dans les émissions de gaz à effet de serre « aussi vite que possible » et à entreprendre dans la foulée des réductions rapides, en accord avec les meilleures connaissances scientifiques disponibles, afin d’atteindre « dans le courant de la seconde moitié du siècle » un équilibre entre émissions d’origine humaine et absorptions par des puits de carbone.
– Un financement climatique post-2020 de la part des pays développés en faveur des pays en voie de développement qui atteint un plancher de 100 milliards de dollars et est orienté à la hausse. Ce financement répond à un équilibre entre atténuation et adaptation aux conséquences du réchauffement, avec un « rôle significatif des fonds publics ». Il est également prévu que les autres pays « fournissent ou continuent à fournir » un support financier sur base volontaire.
– Les parties à l’accord communiqueront tous les cinq ans leurs objectifs nationaux de réduction de gaz à effet de serre avec une volonté d’augmenter leurs efforts.
– Un cycle de cinq de révision des efforts collectifs en matière de réduction des gaz à effet de serre à partir de 2023, avec toutefois un premier rendez-vous sous la forme d’un « dialogue facilitatif » en 2018. Le Giec est également invité pour 2018 à remettre un rapport spécial sur les impacts d’un réchauffement climatique d’1,5°C.
– Un chapitre consacré aux « pertes et préjudices » liés aux conséquences des changements climatiques. Il est cependant prévu que la reconnaissance de ces pertes et préjudices n’entraîne pas de responsabilité juridique ni de droit à des compensations.
SEYDOU NOUROU BA