De gauche à droite: les présidents malien Ibrahim Boubacar Keïta, tchadien Idriss Déby, nigérien Mahamadou Issoufou, mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz et burkinabè Michel Kafando, lors d’une réunion de l’UA en décembre 2014 à Nouakchott.AFP PHOTO/AHMED OULD MOHAMED OULD ELHADJ
Mardi 29 septembre 2015, l’Union africaine a levé la suspension du Burkina Faso, après le retour au pouvoir du président de transition Michel Kafando. Ouagadougou avait été suspendu de l’organisation panafricaine suite au coup d’Etat opéré par les hommes du Régiment de sécurité présidentielle dirigés par le général Gilbert Diendéré.
La suspension du Burkina Faso n’aura finalement duré qu’une dizaine de jours. Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) prend acte de la mise en échec du coup d’Etat. Il réintègre le pays et promet d’envoyer le plus rapidement possible une mission d’observation pour les élections à venir. Les sanctions à l’encontre des militaires putschistes sont levées, mais l’UA prévient que ces sanctions peuvent être réactivées si les éléments du RSP tentent d’entraver la transition.
L’épisode renforce l’UA, qui avait fait preuve d’une grande fermeté sur la crise au Burkina Faso, allant jusqu’à qualifier les auteurs du coup d’Etat de « terroristes ». Le CPS rappelle d’ailleurs, dans un langage très direct, la détermination de l’Union africaine à en finir « une bonne fois pour toutes », dit-il, avec les coups d’Etat en Afrique. Le président de la transition burkinabè, Michel Kafando, a remercié l’organisation panafricaine d’avoir envoyé un message très clair qui, dit-il, ne laissait aucune place à l’ambiguïté. rfi