C’est le dernier sommet de l’année 2015 pour les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne (UE). Le programme est chargé : ce jeudi 17 décembre au soir, ils aborderont l’avenir du Royaume-Uni au sein de l’UE et les sanctions russes imposées après l’annexion de la Crimée. Cet après-midi, les débats porteront donc sur la lutte contre le terrorisme et la crise des migrants, un thème qui fait aussi l’objet d’un mini-sommet qui a débuté à Bruxelles en fin de matinée.
La tenue même de ce mini-sommet illustre les dissensions au sein de l’Union européenne sur les questions migratoires. C’est l’Allemagne qui est à l’initiative de cette rencontre avec des pays qui ont des vues sensiblement proches sur le dossier : l’Autriche, hôte de la réunion dans son ambassade bruxelloise, mais aussi les Pays-Bas, la Belgique, la Suède, la Finlande, le Luxembourg et un pays concerné au premier chef : la Grèce, puisque c’est là qu’arrive le gros des migrants.
La réinstallation
L’Italie, elle n’est pas présente, tout comme la France. Angela Merkel souhaite faire avancer son idée de réinstallation : c’est-à-dire l’admission en Europe de certains réfugiés déjà présents en Turquie. Selon Berlin, ce mécanisme présente beaucoup d’avantages : il permet de s’assurer que les migrants arrivant en Europe sont bien des réfugiés. Cela permet en quelque sorte aussi de les choisir.
Limiter les drames
Par ailleurs, ce mécanisme pourrait limiter les drames en Méditerranée, puisque les candidats à l’exil seraient pris en charge directement en Turquie. Ankara est très demandeur, mais tous les pays de l’UE ne sont pas sur la même longueur d’ondes que Berlin, y compris la Belgique qui participe pourtant au mini sommet. L’Autriche, elle, a déjà prévenu que cette option ne pourra être mise en œuvre que si la Turquie redoublait d’efforts pour contrôler sa frontière avec l’Europe.