Dans son message de nouvel an, le président Macky Sall a, comme dit l’autre discouru tel un Premier ministre. C’est sans doute à cause de cette posture, qu’il n’a pas égrené ses ambitions pour les Sénégalais de la diaspora. Il ne les a évoqués dans son discours-fleuve qu’une seule fois. C’était pour annoncer qu’il projette de leur réserver deux sièges dans la prochaine législature. En somme, ils n’ont pour lui qu’un intérêt politique.
Le président Macky traduit ainsi qu’il n’a à cœur que sa réélection. Pourtant le Plan Sénégal émergent qu’il ambitionne ne peut se faire sans les émigrés. Dans son discours, il était attendu pour dire ce qu’il compte faire afin que les Sénégalais de l’Extérieur soient moins brimés et tués dans leurs pays d’adoption ; comme cela a eu lieu en Afrique, en Europe et aux Etats-Unis d’Amérique. Sous ce rapport le bilan de l’année passée a été macabre.
Le successeur de Me Abdoulaye Wade était aussi attendu pour dire ses perspectives afin d’accompagner les émigrés qui veulent revenir au pays ; ceci dans le domaine de l’agriculture en particulier, puisqu’il entend faire du Sénégal un pays autosuffisant sur le plan alimentaire. Les émigrés ont été oubliés dans son discours, pourtant ils peuvent être de puissants leviers dans le domaine de la microfinance. Il suffit de voir les montants de leurs mandats par année, qui nourrissent un très grand nombre de familles sénégalaises. Certainement que le président Sall reviendra sur ces questions et bien d’autres lors de son discours du 3 avril prochain, veille de la célébration de l’indépendance du pays, qui ne peut être effective sans l’implication de la diaspora sénégalaise.
Alioune Badara DIALLO