Le Sénégal trace les contours de sa politique sectorielle pour 2025-2030 sur la microfinance et l’économie Sociale

Dans la dynamique impulsée par le référentiel Sénégal 2050, les nouvelles autorités affichent une ambition claire pour l’avenir. C’est dans ce contexte que le ministère de la Microfinance et de l’Économie Sociale et Solidaire (LPSD) entame l’élaboration de sa lettre de politique sectorielle 2025-2030.

Le gouvernement mise sur la microfinance et l’économie sociale et solidaire comme moteurs du développement socioéconomique national. « Après la présentation de l’Agenda national de transformation Sénégal 2050 et la publication de la Stratégie nationale de développement (SND) 2024-2029, il est impératif d’adopter des politiques sectorielles adaptées pour répondre aux attentes des Sénégalais. Cette lettre de politique sectorielle deviendra un document clé, à la fois contrat de confiance et engagement politique, pour concrétiser les objectifs de l’Agenda 2050 dans la vie quotidienne de la nation », a déclaré le ministre Alioune Dione.

Transformation structurelle

Pour concevoir ce document stratégique, les équipes du ministère sont réunies à Saly afin de définir une feuille de route visant une transformation systémique et un développement durable. Le ministre a rappelé l’importance du rôle attendu de la microfinance dans la construction d’une économie compétitive. Il s’agit notamment d’approfondir la réflexion sur les moyens de réaliser la souveraineté financière et d’assurer une inclusion financière universelle. L’accent sera mis sur la mobilisation de l’épargne communautaire grâce à l’éducation financière et à des produits d’épargne adaptés aux revenus modestes des Sénégalais.

Renforcer les capacités et diversifier les financements

Le ministre a exhorté ses équipes à repenser le financement de l’économie à travers un dispositif renforcé pour les institutions de microfinance. Il s’agit notamment de développer un système de refinancement innovant, intégrant des mécanismes tels que les garanties et les bonifications, afin de démocratiser l’accès au financement tout en assurant la pérennité du système.

Enfin, une rupture stratégique est nécessaire pour transformer les ressources publiques en outils de développement durable, éloignant ainsi les Sénégalais des voies périlleuses de l’émigration irrégulière. Le ministre invite également à explorer des alternatives comme la microfinance islamique et participative, en vue de diversifier les sources de financement. « C’est l’occasion de canaliser l’énergie combative de nos concitoyens vers une dynamique créatrice, où le sacrifice pour la patrie devient un moteur de progrès collectif », a-t-il conclu.

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