Des centaines de personnes se sont réunies ce dimanche 27 avril à Paris pour rendre hommage à Aboubakar Cissé, un jeune fidèle de 22 ans poignardé à mort vendredi dans une mosquée de La Grand-Combe, dans le Gard. Le meurtre, qui suscite une vive émotion, est considéré par les autorités comme un possible acte à caractère antimusulman.
Originaire du Mali, le jeune homme a succombé à plusieurs coups de couteau portés dans un lieu de culte musulman. Le principal suspect, décrit comme « potentiellement extrêmement dangereux », est toujours en fuite et fait l’objet d’intenses recherches policières.
À Paris, la mobilisation a été marquée par une minute de silence, des prises de parole et des pancartes dénonçant un climat islamophobe grandissant. Les manifestants ont exprimé leur tristesse, mais aussi leur colère face à ce qu’ils considèrent comme une réponse insuffisante de la part des autorités.
Le procureur de la République d’Alès, Abdelkrim Grini, a déclaré dimanche que la piste d’un acte antimusulman était actuellement « privilégiée », tout en précisant que d’autres hypothèses restaient à l’étude. « Certains éléments pourraient indiquer que ce n’était peut-être pas le seul mobile », a-t-il souligné.
Ce drame relance le débat sur la sécurité des lieux de culte et sur la montée des actes de haine en France.